raccourcis/short cuts

je nage dans une mer – que dis-je, un océan – de confusion et de contradictions. Je ne suis pas la seule, de toute évidence, ce qui ne simplifie en rien la donne, ni comment la gérer. Alors, priorités d’abord: un peu d’exercice physique au cirque, puis, régler ce qu’il est possible de régler.

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L’exercice physique, c’est bien, mais là n’est pas la question. Je crois avoir déjà utilisé l’illustration ci-haut, mais comme elle sert vraiment d’auto-portrait, lorsqu’il s’agit de questions administratives, elle fera très bien l’affaire.

Car, voilà : je ne nage pas, je patauge dès que la moindre administration/bureaucratie pointe son nez. Je ne suis pas inintelligente, de façon générale, mais aussitôt que je dois remplir plusieurs documents distincts avec des petites cases dans lesquelles déposer exactement l’information requise selon un format pré-determiné, mon cerveau se liquéfie comme du blanc d’oeuf sur un comptoir et je.ne.comprends.plus.rien.

Mot de passe ceci (8 caractères minimum), mot de passe cela (10 caractères minimum), numéro d’identité de cela, de quel régime d’assurance truc-muche s’agit-il parmi les 29 suggestions, nombres répartis en blocs, non, ailleurs, nombres regroupés…et…erreur, on recommence. Pendant ce temps, l’ordinateur mouline, passent les jours, filent les semaines, ni temps passé ni les amours reviennent (salutations, Apollinaire).

Raison pour laquelle il ne sera pas question de ce qu’annonce le titre – du moins, pas aujourd’hui. Au lieu de quoi, je vais tenter de renouer contact avec les personnages fictifs que j’ai dû mettre de côté depuis trop de jours déjà, et laisser les régimes administratifs et médicaux voguer allégrement sans moi pour le reste de la journée.

Avec l’espoir que cette décharge d’ions négatifs aura dégagé de l’espace mental pour des choses plus intéressantes que de se faire grignoter par des programmes informatiques.

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I’m swimming in a sea – make that an ocean – of confusion and contradictions. I’m not the only one, obviously, this does not simplify matters at all, nor does it help in figuring out how to manage it. So, first things first: get a bit of physical exercise at the circus, then deal with whatever can be dealt with.

Physical exercise is a fine thing, but that is not where the problem lies. I think I’ve used the illustration above some other time, but it will do just fine, since it’s more or less a self-portrait when it comes to my dealings with all things administrative.

Because, here’s the thing: I’m not swimming, I’m floundering whenever administrative-bureaucratic stuff shows up. I’m not lacking in intelligence, as a general rule, but the minute I must fill in a document with little boxes that must contain the exact information required in a pre-determined format, my brain liquefies like egg white on a kitchen counter and I. no longer. understand. a. thing.

password for this (8 characters minimum), password for that (10 characters minimum), ID number for this one,which insurer is involved out of the 29 suggestions, figures grouped by 3, no, figures linked in a single line, and then…error, start again. Meanwhile, the computer whirligigs, days go by, weeks go by also, neither time past nor old loves ever return (with salutations to Apollinaire.)

Reason for which this post will not be about the title announced – at least, not today. Instead of which, I will attempt to re-establish contact with fictitious characters I’ve had to set aside for too many days already, and let administrative and medical regimes sail along blithely without me for the rest of the day.

Hoping this bit of venting of negative ions will have cleared some head space for better things than being munched away by computer programs.

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