
C’est vrai, j’ai l’esprit de contradiction. Ainsi, chaque fois que le programme automatique sur ce blog me “félicite” d’avoir publié tant de jours de suite, j’ai l’impression d’être traitée comme un rat de laboratoire recevant sa “récompense” pour avoir appuyer sur le bon levier. Résultat: je saute au moins une journée pour arrêter les applaudissements gratuits et bêtes d’une machine programmée pour dire ‘bravo !”
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la pratique de mélanger le vrai et le faux existe sans doute depuis l’invention du langage – et possiblement avant (par des tromperies grâce à de fausses pistes, par exemple, pour déjouer l’adversaire.) Evidemment, avec l’accroissement des méthodes de diffusion de vraies et de fausses nouvelles, le phénomène prend une ampleur phénoménale, attisée par une notion de la “liberté d’expression” devenue la feuille de vigne brandie par les conspirationnistes de tout poil et les apôtres de la haine, qui envers l’un, qui envers l’autre, dans une cacophonie assourdissante. Certains ont des fidèles à travers le monde. D’autres injectent leur venin à l’échelle locale, régionale or nationale.Nous en avons plusieurs dans ce pays, comme dans tant d’autres, dont l’un en particulier qui ne semble pas s’embêter du fait qu’il est traité comme un chien grondant sa hargne par des gens dont il sert les intérêts. Il n’y a rien de tel que la haine de soi-même, projeté sur un groupe, quel qu’il soit, pour donner à l’un qui se méprise lui-même un sentiment de pouvoir extrêmement puissant. Tout, plutôt que d’admettre qu’il n’est qu’une marionnette pour des intérêts financiers. Et comme la droite est déjà occupée, ne reste qu’à tenter de pousser ceux et celles qui l’écoutent vers une extrême-droite dont le discours est le miroir exact des terroristes qu’il fustige.
Et comme les médias sont propriété d’une poignée d’hommes qui font leur beurre à partir de ce genre de provocation à la haine, je vis fort bien sans me soumettre à la torture d’écouter les promoteurs de zizanie.
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Un autre dimanche à inviter les gens à fabriquer leurs propres cahiers à partir de papier recyclé, cette fois à une foire du livre. C’est un peu le serpent qui se mord la queue, vu le pilon qui attend la majorité des oeuvres proposées au public…
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Je termine la lecture de Overstory de Richard Powers. Vu le sort que nous faisons aux arbres sans lesquels notre vie ne serait pas possible, la moindre des choses est bien de ne pas gaspiller un morceau de leur pulpe dont on nous inonde comme si elle ne devait jamais s’épuiser.
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I’m a contrarian, true enough. For instance, every time the automatic program on this blog “congratulates” me for publishing so many days in a row, I feel like I’m being treated like a lab rat receiving its “reward” for pressing on the right bar for its pellet. As a result: I skip at least one day to put an end to the stupid automatic congratulations from a machine programmed to say “bravo !”
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The practice of combining truth and falsehood undoubtedly exists since the invention of language – and possibly prior to that (through the laying down of false tracks, for instances, to fool an opponent). Of course, with the increase in methods for spreading real and fake news, this has taken on a phenomenal expansion, fed by a notion of “freedom of expession” now brandished as the fig leaf by conspiracy nuts and apostles of hate of every ilk, against the one, against the other, in a deafening cacophony. Some have world-wide followings. Others, inject their venom at the local, regional or national level. We have several of those in this country, as in most others, and one in particular who doesn’t seem to care that he is being treated like a snarling dog by people whose interests he serves. There’s nothing like self-loathing projected onto a group – whichever group this may be – to give a self-loather an unspeakably powerful charge. Anything to avoid acknowledging the fact he is nothing but a sock puppet for financial interests. And as the right-wing is already occupied, the only space available is the extreme edge of the right-wing, where the discourse is a mirror image of that of the terrorists it trashes.
And since the media belong to a handful of men who make their money out of this kind of crowd-baiting, I’m just fine with not subjecting myself to listening to promoters of ill-feeling.
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Yet another Sunday I’ll spend showing people how to make their own notebooks out of recycled paper, this time, at a book fair. A bit like the snake biting its own tail, seeing how most of the books offered up to the public will end up pounded back into pulp…
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Almost done reading Richard Powers’ Overstory. Seeing how we treat the trees without which our own life would not be possible, the least we can do is use up every scrap of their pulp that’s thrown our way as if the supply was endless…