Heureusement pour eux…/Luckily for them…

les 3 larrons étaient toujours aussi inconscients des graves questions secouant l’existence des humains. Primo, ils ne possédaient ni montre, ni horloge, ni bidule électronique; comme ils n’avaient pas remarqué que le soleil s’était mis à se lever, tantôt à droite, tantôt à gauche, et d’autres fois, à surgir du milieu du ciel en avançant, reculant, comme un photographe tentant de bien fixer sa focale. N’ayant pas traversé Zanzibar, ils n’avaient pas eu conscience du coup de mou, là-bas, ni de l’océan transformé en court-bouillon produisant une bouillabaisse monstrueuse (trop salée en plus); pas plus que de la pluie de locustes sur Vladivostok ou la grêle de frelons rendant les gens fous à Varsovie. Et puis, quand la terre se secouait comme une chien sortant de l’eau, les 3 larrons rigolaient comme des gamins sur les manèges à la foire.

Les 3 larrons. Ou: l’inconscience, parfois, comme une bénédiction.

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Petit mot pour d’éventuels lecteurs/lectrices: l’accès à cette page me devient de plus en plus difficile. Vieillissement de mon ordi ? problèmes de surcharge ? Aucune idée.

Entretemps, je demeure de préférence hors-ligne où je m’amuse (comme les 3 larrons) dans l’un ou l’autre de la profusion de carnets que j’entretiens comme des animaux de compagnie. Il paraîtrait qu’il faut bien que jeunesse se passe. Apparemment, les vieux ont besoin de s’arrêter, de regarder et d’écouter, chaque fois que l’occasion s’en présente – avec cette frénésie de gens qui courent comme le lapin dans Alice aux pays des merveilles, il faut bien qu’il y en ait certains, quelque part, qui ralentissent un peu, non ?

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the three stooges were still just as unaware as usual about the grave questions affecting the existence of humans. First of all, since they didn’t own wristwatches, clocks or any digital devices and had not noticed that the sun was rising on the right, sometimes, at other times on the left, and even, appearing smack dab in the middle of the sky, moving backward and forward like a photographer trying to find the right focus. Since they hadn’t crossed through Zanzibar, they had no idea of the tought times experienced over there, nor of the ocean having transformed into a court-bouillon yielding a monstrous bouillabaisse (way too salty, really); nor of the rain of locusts smothering Vladivostok or the hail of wasps driving people mad in Warsaw. Plus, when the earth shook like a dog coming out of the water, the three stooges giggled like kids on the rides at a fair.

The three stooges. Or: unawareness as a blessing, at times.

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A brief word for potential readers: access to this page is becoming more and more difficult for me. Ageing of my computer ? Problems of data accumulation? I have no idea. At any rate, the whirligig reigns as Supreme Authority for hours on end.

So I stay off-line preferably where I amuse myself (like the three stooges) with one or other of the wealth of notebooks I maintain like so many house pets. They say youth must sow their oats. Apparently, old folks need to simply stop, look and listen whenever they get a chance to do so – seeing all these people hurtling around like the White Rabbit in Alice, someone has to slow down a bit somewhere. No?

2 comments

    • j’en ai plusieurs, selon les coups de coeur ou les états d’âme du moment. Dans tous les cas, c’est quartier libre et l’imagination fait ce qu’elle veut 😉 bonne continuation à vous aussi, Stephanie.

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