
Le métier d’écrivain ne comportant pas nécessairement des avantages financiers, ma copine écrivaine et moi-même participons parfois à des événements en lien avec des activités de recyclage – dans notre cas, la fabrication de carnets de divers types et dimensions, à partir de papier récupéré, d’images, de mots découpés dans des revues et recombinés…bref, un type d’artisanat très, très chronophage. Deux événements publics se profilant à l’horizon, il s’agit de trier, rassembler, organiser les matériaux pour deux ateliers où petits et grands pourront fabriquer leurs propres carnets.
De un, pour le pratico-pratique.
De deux: je prépare les sous-titres français pour un documentaire qui sera présenté à Istanboul en octobre (et bonne chance aux organisatrices, c’est tout ce que je peux leur souhaiter.) Petit souci chronophage aussi: on m’a fourni le déroulé des sous-titres en anglais… mais qui correspondent à une version précédente du film. Il faut donc procéder à un nouveau travail de visionnage (arrêt sur image, correction, poursuite) pour bien caler les sous-titres français sur les bonnes images.
De trois : les règles françaises et anglaises pour la mise en page de textes ne sont pas les mêmes. Or, comme je travaille dans les deux langues, il arrive souvent que mes textes en français soient un joyeux mélange de tout ça. Conséquence: je dois réviser ma révision française en cours, et m’assurer que je m’en tiens à un modèle seulement. Chronophage (j’aurais dû utiliser uniquement ce mot comme titre.)
Enfin. Avec tout ça, le moins qu’on puisse dire, c’est que la déferlante dans les journaux ce matin me fait à peu près le même effet que le fouillis de papiers découpés dans l’illustration. Je note tout de même, au passage, que “la guerre pour sauver les femmes afghanes” ayant donné les résultats qu’on sait, on nous annonce dorénavant la “nécessité” de traiter avec les taliban (apparemment, ils ne se sont pas suffisamment enrichis à monnayer leurs services aux combattants occidentaux et autres.)
Et je tiens à remercier la personne qui est allée fouiller dans mon blog pour y récupérer ceci. Une personne gentille, de toute évidence. Et je recopie ici le poème de Garcia Lorca que contient l’article en question :
Caracola
Me han traido una caracola.
Dentro le canta
Un mar de mapa.
Mi corazon
se llena de agua
con pecedillos
de sombra y plata.
Me han tradio una caracola.
Garcia Lorca
*
allez hop. Au boulot.
*
Since the writer’s trade does not necessarily carry financial benefits, my writing buddy and I sometimes appear at events related to recycling – in our case, notebooks of various sizes made of recycled paper, images, words cut out of magazines and used in various ways… in other words, a very very labor-intensive activity. With two such public events coming up there’s need to sort through, assemble, organize materials we’ll be using so that people attending the events can learn how to make their own notebooks in similar ways.
That’s numero uno in practicalities.
Numero Secundo : I’m preparing the French sub-titles for a documentary film to be presented in Istanbul shortly (and my best wishes go with the organizers of this event). Slightly labor-intensive also, since I received the run of English sub-titles…but based on a previous copy of the documentary. Which means I must now work my way through the film, sequence by sequence, to make sure the French matches what is actually going on at that moment.
Numero Tres ? French and English rules for laying out texts are not the same. Since I happen to work in both languages, my own drafts are a jolly mix-up of both. As a result, I must now revise my current French revision and ensure I stick to the French protocol only. Labor-intensive (I should have used this word only as a title.)
Anyway. With all this going on, the tsunami of news this morning strikes me about the same way as the mess of images in the illustration above. But I do take note in passing that “the war to save Afghani women” having given the results we now see, we are now being told of the “necessity” to work with the Taliban (apparently, they have not yet sufficiently enriched themselves by offering their paid services to the various combattants, Western and otherwise.)
And I wish to thank the person who rummaged through my blog yesterday and came up with this. A kind person, obviously. I recopy the Garcia Lorca poem contained in that blogpost:
Caracola
Me han traido una caracola.
Dentro le canta
Un mar de mapa.
Mi corazon
se llena de agua
con pecedillos
de sombra y plata.
Me han tradio una caracola.
Garcia Lorca