
“Retour à la normale”
C’est le festival du film de Venise qui nous l’annonce. En nous promettant un film sur…la princesse Diana. Ah le retour des beaux jours…Enfin, on va pouvoir se re-concentrer sur ce qui compte (voir illustration ci-dessus.)
Mais attention. “La normale” avec des modifications, quand même. Le président des Etats-Unis annonce que son pays se retire du marché des guerres interminables à l’étranger. Hum. Vu le nombre d’emplois et les profits pharamineux de l’industrie des armements, je crois qu’il faut comprendre que “la normale” sera de poursuivre les ventes d’armes à d’autres pays qui se chargeront d’entretuer leurs citoyens, pendant que les citoyens de la “plus grande et meilleure démocratie au monde” continueront à payer des blindes pour des soins de santé (parce que, il faut savoir que des services de santé subventionnés par l’Etat, c’est une invention des marxistes pour subjuguer et contrôler les masses. Raison pour laquelle les pays avec des services de santé subventionnés par l’Etat ont besoin des armes produites par la plus grande démocratie au monde.)
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“Je sens que ça va le faire “
Auteur: Eugène Savitzkaya
Titre: Au pays des poules aux oeufs d’or
Quatrième de couverture: Il était une fois un pays grand comme un continent que parcouraient deux voyageurs, un couple étrange formé d’une renarde et d’un héron, partis sur les traces d’une femme captive et à la recherche de la fée qui libéra les enfants du joug familial, des matrones et des maquereaux. Or, en ce pays lointain, les poules avaient disparu et les coqs s’étaient faits moines.
Editeur: Les Éditions de Minuit
donc: couverture blanche, titre en bleu, pas un seul éloge dithyrambique, le texte et c’est bon. Reçu hier après-midi chez mon libraire.
Me revoilà en pays de connaissances…
Et alors ? À la lecture ? Savitzkaya n’en est pas un pour s’embêter avec des formules d’écriture (introduction, obstacles orientant l’arc du récit vers sa conclusion. De poules aux oeufs d’or, on n’en verra pas une seule.) Il écrit comme ça lui chante. Les agents littéraire sur la 5e avenue à New York ne liraient pas jusqu’à la fin du premier paragraphe. Raison pour laquelle je dis: Bravo, Eugène Savitzkaya et longue vie à vous ! De toute façon, les oeufs “normaux” sont plus faciles à digérer.
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“Back to Normal”
The Venice Film Festival is the one announcing the return to normality…by offering a film on Princess Diana. At last. Happy Days are Here Again and we can concentrate on “things that matter” (see illustration above).
But, take heed: “Normality” with a twist, nonetheless. United States’ President Biden announces that his country is pulling out of the market of endless wars overseas. Hm. Given the number of jobs and stupendous profits in the production of weapons, I think we should understand that the “new normal” will consist of keeping up the sales of weapons to other countries so they can proceed to kill their citizenries off on their own. While the citizens of “the greatest democracy on earth” will go on going broke over health services (because, in case you didn’t know, subsidized health services are a Marxist ploy in order to subjugate and control the masses. Reason why countries with subsidized health services need the weapons from the greatest democracy on earth).
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“This should do it”
Author: Eugène Savitzkaya
Title: Au pays des poules aux oeufs d’or ( In the land of the hens with golden eggs)
Back cover reads: Once upon a time there was a country as big as a continent, in which two travellers, a strange couple consisting of a female fox and a heron, were searching for the trail of a captive woman and looking for the fairy who freed children from the family yoke, matrons and pimps. Now, in this distant land, the hens had disappeared and the roosters had become monks.
Publisher: Les Éditions de Minuit
which means: a white cover, the title in blue, not a single line of extravagant praise, just the text and that’s it. Received yesterday afternoon at my local book store.
I’m back in familiar country…
So? How does it read? Savitzkaya is not one to bother with formulas on how stories should be told (build-up, hurdles leading to the ark of resolution). Of hens with golden eggs, not one will appear in the story. Nope, he writes as the mood inspires. There’s not one literary agent on New York’s 5th avenue who would read all the way to the end of his first paragraph. For which I say: bravo, Eugène Savitzkaya and long may you thrive. Besides, normal eggs are easier to digest.