
Le rêve dit tout ce qu’il y a à savoir au sujet du blocage dit “blocage de l’écrivain” – qui est exactement le même blocage que celui de toute autre personne qui, pour une raison ou pour une autre hésite à ajouter son fameux “grain de sel”. (Dans ce cas-ci, je préfère l’expression anglaise de “rajouter la valeur de ses deux centimes”).
Ce qui ramène des souvenirs précis de tels moments, évidemment. Où devant des autorités – ou des supposés tels – on a eu l’impertinence d’émettre une opinion personnelle, par exemple (modeste attachée de presse se croyant permis de rajouter son point de vue aux opinions émises par des grands de ce monde, ou se faisant rabrouer pour un excellent conseil que le patron ne veut pas entendre.)
Laissant tout en plan, à moitié ou aux trois-quart terminé lorsque la personne, qu’elle écrive ou pas, a une opinion personnelle qui n’est tout simplement pas celle du groupe ou de la personne importante dans sa vie.
Voilà le point de départ (le blocage) d’où il faut procéder. La fameuse injonction lors d’un mariage à “parler maintenant ou se taire pour toujours.”
(Il est assez rare que les choses soient aussi dramatiques qu’on ne le croit. Quand elles le sont, ma foi, l’injonction a des conséquences plus importantes, c’est tout. Ça devient une question de courage, et de la forme que le courage droit prendre, dans les circonstances. Se taire, parler, suivre une autre route ?)
Qu’on soit écrivain, ou non, le grain de sel personnel, et comment on le rajoute, fait toute la différence.
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The dream said everything there is to know about the block known as “writer’s block” – which is exactly the same block as that of any other person who, for one reason or another hesitates in adding what is called his or her “grain of salt”. (But in this case, I prefer the English expression of “adding your two cents’ worth”).
Which brings back specific memories of such moments, obviously. Where in front of authorities – or those claiming to be such – you had the impertinence of expressing a personal opinion, for example (humble press aid allowing herself to add her point of view to opinions expressed by the grandees or being talked down for an excellent piece of advice the boss did not wish to hear.)
Leaving everything half or three quarters finished at the point where the person, writer or otherwise, has a personal opinion that simply does not match up to that of the group or of the important person in his or her life.
Take it from there and work it out as best you can. The famous injunction at before a wedding of “speak now or forever hold your peace.”
Things are rarely that dramatic in real life. And when they are, well, the injunction takes on bigger consequences, that’s all. It becomes a question of courage, and how best to express such courage in the circumstances. Hold your peace, speak up, take another road?
Same holds true whether a writer, or not, someone’s two cents’ worth, and how they’re added, make all the difference.