Lesquelles ? Régionales ? Présidentielles ? Qu’importe. Une même odeur de fosse septique mal récurée se répand dont, en France, le retour de Manuel Valls n’est que l’un des éléments suffisamment grotesques pour retenir l’attention. (L’homme en question retaille sa propre langue tellement souvent qu’on se met à croire qu’il en a plusieurs, en fait, et qu’il insère tout simplement celle qui semble le mieux servir ses intérêts a un moment donné. En tout cas, pour les championnats dans le vautrage sans honte ni scrupule, il occupe une catégorie à lui tout seul. En ça, il est emblématique d’une classe politique sur laquelle le ridicule n’a aucune prise, eu égard à leur obsession à réaliser leurs ambitions personnelles.)

Certains prétendent peut-être que c’est au hasard la chance que nous devons une telle prolifération de gouvernants dysfonctionnels à travers le monde. Je n’en crois rien. Je crois simplement que les circonstances (climat, pandémie, système économique…) ont exposé les fondements de systèmes conçus pour fonctionner précisément tel qu’on les découvre – mais derrière un voile de paroles et de sentiments élevés. Qu’ils soient supposément ‘démocratiques’ (nous avons des élections, puis nous faisons à notre guise !) ou ouvertement autoritaires (‘nous enfermons/tuons ceux qui nous opposent!), le système est fondamentalement rance, fascisant, cynique, intéressé et profondément corrompu.

Et je crois aussi que chacun et chacune des personnes qui en sont conscientes se doivent d’exprimer une forme d’opposition réelle à cet état de fait dégradant pour tous. S’y opposer, ne serait-ce que pour sa propre dignité parce que, franchement, si c’est ça, être humain…

La forme que prend cette opposition dépend des capacités, des forces et des limites de chacun. Elle ne signifie pas nécessairement marcher dans les rues, le poing levé. Mais où que l’on soit, et quelles que soient les circonstances, deux choses sont possibles. La première, cruciale : un refus intérieur de céder au cynisme/j’y peux rien ambiant et le second: des gestes concrets, aussi limités soient-ils par le temps/l’argent/l’état de santé. Des gestes vers les autres en tant qu’êtres méritant le même respect que soi-même.

Tout ceci a des relents prêchi-prêcha ? Si vous le dites. Personnellement, il y a des formes de ridicule que je trouverais plus difficile à assumer.

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Which ones? Regional? Presidential? Doesn’t matter. A similar smell of poorly cleaned septic tank is spreading across the land. In France, the return of Manuel Valls being only one of the more grotesque elements grabbing attention. (The man has re-tooled his own tongue so often you start thinking he has several, simply screwing in the one that best seems to serve his purpose at a given moment. In any case, in the championships for wallowing with no shame nor scruples, he occupies a category all his own. In this, he is emblematic of an entire political class, resistant to ridicule, given its total obsession with personal ambitions.)

Some may claim that a fluke of fate has given us such a bevy of dysfunctional leaders throughout the world. I believe no such thing. I believe circumstances (climate, pandemic, economy…) are simply laying bare the underpinnings of systems meant to function in precisely this way – but behind a veil of high-sounding words and sentiments. Whether supposedly ‘democratic’ (we hold elections then do whatever we please!) or blatantly authoritarian (we lock you up/kill those who oppose us!), the system is basically rancid, fascistic, cynical, self-serving and profoundly corrupt.

I also believe that each and every person aware of this must express some form of real opposition to a state of affairs that proves degrading for us all. Opposing it, if only as a matter of personal dignity because, honestly, if that is what it means to be a human…

The form of that opposition depends on each person’s capabilities, strengths and limitations. It does not necessarily mean marching through the streets with a raised fist. But no matter where we are, and no matter what the circumstances, two things are possible. The first, crucial: an inner refusal to fall prey to the surrounding cynicism/nothing I can do about it mood. And the second: concrete acts, no matter how limited they may seem by time/money/state of health. Actions in the direction of others as beings as deserving of respect as our own self.

All this sounds preachy? If you say so. Personally, there are other forms of ridicule I would find harder to bear.