Je sais, je rêve/I know, I’m dreaming

Mais il suffirait d’un moment, comme celui qui déclenche l’apparition des feuilles; un éclair de lucidité pendant lequel les humains réaliseraient que chaque fois qu’ils s’en prennent à « l’autre », c’est d’abord et avant tout eux-mêmes qu’ils endommagent, détruisent, diminuent. Comme ce tout petit moment qui intervient parfois au niveau individuel, lorsqu’on se dit « mais qu’est-ce que je raconte ?» ou « mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? » et que la folie s’interrompt immédiatement d’elle-même.

si on synchronisait tous nos montres, peut-être ?

je sais, je sais (voir titre).

(je fonctionne au ralenti depuis quelques jours; rien de grave, une immense fatigue.)

*

But all it would take is one moment, like the one that sets off the opening of the leaves, a spark of lucidity during which humans would realize that every time they hit on the “other”, the one they are most severely damaging, destroying, diminishing is none other than themselves. Like the tiny moment, when, on an individual basis, you tell yourself “but what I am saying?” or “but what am I doing?” and the madness stops immediately, of itself.

Perhaps if we all synchronized our watches?

I know, I know (see title).

(I’ve been moving slowly for the past few days; nothing serious, a huge fatigue.)

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