Pour ces jours où…/For those days when…

on ne rit pas parce que c’est drôle, on rit parce qu’on se refuse à “leur” faire cadeau de nos larmes. Ces jours, par exemple, où les journaux nous apprennent que nul autre que Vladimir Poutine invite palestiniens et israéliens à calmer la donne et là, on se dit que nous sommes tous bien mal barrés dans un trajet mal engagé.

Je poursuis traductions, révisions, début de réflexion sur le résumé (d’aucuns disent synopsis) du petit dernier. Et lorsqu’il fait soleil, je vais dans ma cour où j’observe les variétés d’herbes folles – variété vraiment assez prodigieuse.

Où j’ai établi une sorte de relation avec l’un des quatre (ils sont quatre, maintenant) chats à fréquenter cet espace. Les trois premiers ne trouvent pas le quatrième très sympa; c’est vrai qu’il a des allures de matamor, même moi, je me tiens à distance. Mais moi et le SDF noir et blanc, avons établi une forme de copinage (bien avant que je ne lui abandonne quelques morceaux de mon repas, à l’occasion). Je l’ai aperçu dans d’autres terrains vagues et, au nombre de structures abandonnées dans cette ville, il a certainement des endroits où dormir. De toute façon, je l’imagine mal se pliant aux comportements attendus d’un minou-minet genre le chat de la voisine. Non, il fait sa tournée dans les hautes herbes, se fige à la vue d’un petit lézard, bondit et le rate, revient s’assoir près de ma chaise, sans miauler, sans quémander quoi que ce soit. Communion silencieuse, quoi. Quand il en a marre, il va se coucher ou il part en balade dans un autre quartier.

Et moi, je retourne aux traductions, aux révisions, aux poursuites de réflexion sur le résumé dit synopsis et les listes d’éditeurs.

*

you don’t laugh because it’s funny, you laugh because you refuse to give “them” the enjoyment of your tears. Those days, for example, when the newspapers tell you that none other than Vladimir Putin invites Palestinians and Israelis to cool it and there, you tell yourself we are really travelling down a very bad road.

I go on with trasnlations, revisions, budding reflections on the summary (some call a synopsis) of my latest born. And when the sun is out, I go in my backyard where I observe the varieties of wild growth – a prodigious variety in fact.

Where I’ve establish a kind of relationship with one of the four (there are now four) cats who hang out in this space. The first three don’t much like the fourth; true enough, he looks like a bruiser, even I keep a safe distance away. But the homeless black and white one and I have established a kind of buddy system (way before I started leaving him bits of my meal on occasion). I’ve seen him in other empty spaces and,given the number of abandoned buildings in this town, I’m sure he has places to sleep in. In any event, I can’t imagine him respecting the conventions expected of a kitty-cat resembling le chat de la voisine. No, he ambles through the high grass, freezes at the sight of a small lizard, jumps and misses, comes back to sit next to my chair, without miaowing or begging for anything. Silent communion, in other words. When he’s had enough, he goes to lie down or takes off to visit some other neighborhood.

And I go back to my translations, revisions, ongoing reflections on the resume aka synopsis, and the lists of editors.

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