De ‘Agone’ à ‘Zulma’, début du petit b

Donc, ayant éliminé toutes les maisons d’édition que mon type d’écriture ne risque pas d’intéresser, ainsi que les maisons ne souhaitant pas recevoir de “manuscrits sauvages” (l’expression me plaît), celles que la notion même de lire l’écriture de quelqu’un(e) en dehors de leur sérail indispose au plus haut point, ou celles qui tentent de faire croire qu’un ‘contrat d’auteur’ c’est tout comme un ‘contrat d’éditeur’ (dans le premier cas, il s’agit pour l’auteur de payer pour la maquette d’impression, pour qu’on lui remette ensuite des copies à distribuer comme il/elle le peut, c’est trop de bonté),

j’aborde le petit b, c’est-à-dire l’examen des sites des diverses maison pouvant présenter un intérêt, ainsi que leur catalogue, leur ligne éditoriale (souvent plus qu’évidente dans le catalogue en question) et, quand on le précise, les désidérata de la maison concernant les envois de manuscrits (format, nombre maximum de pages/signes, par la poste, par mail… et ainsi de suite.)

Tout en poursuivant la traduction vers le français de mon dernier écrit, et en maintenant un minimum d’équilibre mental dans un monde vraiment mal foutu. Quand les humains disjonctent, c’est pas joli,alors je reste fixée sur le “quelque chose” dont parle Imre Kertesz dans Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas*, le “quelque chose” qui amène un être humain à en aider un autre, ne serait-ce que pour pouvoir continuer à s’estimer humain – ce qui est déjà quelque chose en soi. Dans mon cas, ce “quelque chose” inclue inévitablement une part d’absurde.

*Imre Kertesz, Kaddish for pour l’enfant qui ne naîtra pas, Acte Sud, Babel, 1995

*

So, having eliminated all the publishing houses not interested in my kind of writing, as well as those not wishing to receive “wild manuscripts” (meanining “unsollicited” but I like the other expression much better), those for whom the very notion of reading someone outside their seraglio is terribly upsetting or those who attempt to have you believe that an “author’s contract” is the same thing as an “editor’s contract” (in the first case, you’re looking at having the writer pay for the layout and printing of copies, he/she must then distribute one way or another, so kind, thanks anyway),

I now set off on the little b in my search, which is to say examining the websites of the various houses that might be interested, as well as their catalog, their editorial line (often more than evident in said catalog) and, when specified, the house’s wishes concerning manuscripts (format, maximum number of pages/signs, by postal service, by email…and so on.

While pursuing the translation of my latest bit of writing, from English to French, and maintaining a semblance of sanity in a very messed up world. When humans lose their bearings, things get pretty ugly, so I remain fixated on that “something” of which Imre Kertesz speaks in his Kaddish for a Child Not Born, the “something” that impels a human being to help another, if only so he can continue to consider himself human – which is already something. In my case, the “something” inevitably contains an element of the absurd.

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