
Vous les connaissez, n’est-ce pas ?
Les gamins qui sont au fond de la classe à faire les pitres et qui perdent tous leurs moyens lorsque le prof les invite à régaler tout le monde devant le tableau, avec leur connaissance du théorème de Pythagore. C’est un peu le même phénomène qui joue. Je rigole, je m’amuse, les personnages rient, ils pleurent, ils s’engueulent, non, ça va mieux, merci, et cetera… Pas de souci.
Et puis, et puis, une amie qui écrit elle aussi dit: “allez, on ne va pas s’en laisser conter, ça suffit les fonds de tiroirs”…et propose l’alliance en me prêtant un agenda de près de 600 pages répertoriant les éditeurs de langue française. Et je me sens comme la gamine qui s’agrippe au cadre de la porte en répétant “je veux pas! je veux pas! je veux pas!” Ou le chat qu’on tente d’attirer dans la cage pour la visite au gentil vétérinaire.
Allez. C’est vrai que je hoche de la tête en lisant le mot de bienvenue sur le blog de Françoise Morvan. Il n’empêche qu’il a bien fallu qu’elle accepte de soumettre ses mots au regard des autres, sinon, je n’aurais rien lu d’elle. Une évidence. Je sais.
Oui, oui, je sais. Pourquoi pensez-vous que ce blog s’appelle iknowiknowiknow ? Juste à cause du poème de Seamus Heaney, peut-être ?
Allez. Oui, d’accord, d’accord, ça va.
(et le choeur des fillettes agrippées aux cadres de portes poursuit en fond de scène: “j’veux pas j’veux pas j’veux pas…”)
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En tout cas, sachez qu’en Grande-Bretagne, selon The Guardian, il y a un monsieur qui a réalisé un rêve qu’il chérissait depuis longtemps: sachez qu’il a enfin réussi à garer sa voiture dans tous les espaces de stationnement disponibles devant le supermarché. Bravo pour lui. Ce genre de choses, ça n’est pas donné à tout le monde, vous savez.
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You know them, don’t you?
The kids in the back of the class, clowning around and who lose all their composure when the prof invites them to come and regale everyone in front of the white board with their knowledge of the Pythagorean Theorem. Some thing of the kind is at play. I joke around, I have fun, the fictional ones laugh, cry, argue, no, I’m fine now, thank you, etc…No problem.
And then, and then a friend who also writes says: “come on, we won’t let them impress us, enough of stuffing our work into the drawers”…and suggests an alliance by lending me an agenda of close to 600 pages listing French language editors. And I feel like the little girl clinging to the door frame, repeating “I don’t wanna! I don’t wanna! I don’t wanna!” Or the cat you try to lure into the cage for the visit to the nice vet.
Come on. True, I nod in agreement when reading the word of welcome on Françoise Morvan’s blog. Nonetheless, she had to accept submitting her words to the eyes of others or else, I would never have read a thing she wrote. Self-evident. I know.
Yes, yes, I know. Why do you think this blog is called iknowiknowiknow? Just because of the poem by Seamus Heaney, maybe?
Come on. Yes, OK, OK already.
(and the chorus of little girls clinging to the door frames continues in the background : “I don’t wanna I don’t wanna I don’t wanna…)
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In any event, know that, according to The Guardian, there is a man in Great Britain who has accomplished the dream of a lifetime: he has finally managed to park his car in every single parking space in front of the supermarket. Hail to him. That sort of thing is not given to everyone, you know.