tout un programme/quite a program

ceci dans Au loin le ciel du Sud de Joseph Andras: “…chercher dans le jour ce que la nuit nous dit et dans la nuit ce que le jour dévoile.”

Tout un programme mais aussi, une observation dont chacun est à même d’observer la pertinence: une journée pendant laquelle on vous aura exprimé de l’admiration, par exemple, suivie d’une nuit dans laquelle des cauchemars déferlent où vous avez le rôle le plus infamant, suivie d’une journée de ré-équilibrage entre les extrêmes (ou une douche froide d’injures imméritées, suivie de rêves de douceur et de tendresse) suivie de…

et ainsi de suite.

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Révision ? Oui, bien sûr.

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Et, du côté du grotesque dans l’information, cet article lu dans Médiapart hier dans lequel la “présomption d’innocence” joue le rôle de fou du roi: un maire, condamné et emprisonné pour viol, avec privation du droit d’exercer une fonction publique pendant six ans, fait appel de sa condamnation et, depuis sa cellule, continue de siéger comme maire et d’intervenir dans les délibérations du conseil de ville. Celui qui fut son avocat pour la défense, depuis Garde des Sceaux, estime que la présomption d’innocence interdit toute intervention de la part des autorités (tout en invitant ledit maire à un examen de conscience – ce qui laisse supposer qu’il en a une). Pour une raison que je n’ai pas retenue, il est aussi fait mention du ministre de l’Intérieur, mis en cause dans un dossier de viol, mais qui continue d’exercer ses fonctions républicaines, en raison de cette même présomption d’innocence.

Tout ça est bien gentil au royaume du stricto sensu, mais comme je suis “innocente” dans le sens de “naïve” sans doute,il me semble que c’est bel et bien l’innocence qui en prend pour son grade puisque, à mon humble avis, le présumé innocent ferait bien de se tenir tranquille jusqu’à ce que son innocence éclate au grand jour et qu’il puisse revenir en place publique sur des ailes d’une blancheur virginale, celle de la victoire.

Mais les temps sont à la démesure, c’est bien connu.

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This in Joseph Andras’ Au loin le ciel du Sud: “…searching in daytime for what the night tells us and in the night time for what the day reveals.”

Quite a program but also an observation the pertinency of which everyone can observe: a day in which someone will have expressed tremendous admiration for you, for instance, followed by a night in which nightmares assail you in which you hold the most ignominious of roles, followed by a day of re-establishing a balance between extremes (or a cold shower of undeserved insults, followed by dreams of kindness and tenderness) followed by…

and so on.

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Revision? Yes, of course.

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And in a matter of high grotesque, this article read on Médiapart yesterday, in which the “presumption of innocence” plays the role of king’s fool: a mayor, found guilty of rape, jailed and deprived of his right to public office for six years, appeals this decision and, from his cell, continues as mayor and intervenes in the town council meetings. The one who was his defence lawyer, and is now France’s Garde des sceaux (Minister of Justice), considers that presumption of innocence forbids all intervention by authorities (while inviting said mayor to examine his conscience – this is assuming he has one, of course). For some reason I do not recall, there is also mention of the Minister of the Interior, currently under examination in a rape case, but who carries on with his republican duties, because of this same presumtion of innocence.

All this is fine and good in the kingdom of stricto sensu, but since I am “innocent” in the sense of “naïve” no doubt, it seems to me that innocence is the one taking a direct hit since, in my humble opinion, the presumed innocent would do well to keep quiet until this innocence shines forth in the light of day allowing for a triumphant return in public on the virginal white wings of victory.

But the times are to outrageousness, this is a well known fact.

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