
Il y a des matins où le simple fait d’ouvrir les yeux et de constater qu’ils fonctionnent toujours et que le corps fait son boulot de s’extraire du lit et de préparer un premier café fait l’effet d’un miracle dont le renouvellement paraît à la fois improbable et parfaitement normal. Et où le fait de se dire qu’on a dorénavant un premier jet de l’histoire attendant la révision paraît encore plus miraculeux puisque, de toute façon, dans la vraie vie, on ne dépasse jamais le stage du premier jet. La vie demeure un sujet d’étonnement constant pour moi, que lui demander de plus?
Pour les amusements, à titre de précaution il est toujours plus sûr de les fournir soi-même. Donc, un premier jet et un moment d’amusement à confectionner ses dernières lignes et à les intituler Finale, à la manière de George Eliot dans son Middlemarch de 1871.
(Le titre est encore un sujet ouvert à la discussion)
(Illustration: sculpture par Robert Keramsi)
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There are mornings when the simple fact of opening one’s eyes and realizing they are still functional and that the body is doing its job of getting out of bed and preparing a first coffee feels like a miracle, the renewal of which appears both improbable and perfectly normal. And where the fact of telling one’s self a first draft of the story now awaits editing appears even more miraculous, since, in real life, you never get beyond the first draft stage anyway. Life remains a constant source of astonishment for me, what can you ask for more out of it?
As for amusements, as a precaution, it’s always best to come equiped with one’s own. So, a first draft and a moment of amusement writing the last lines and captioning them Finale, à la George Ellot in her 1871 novel, Middlemarch.
(The title is still open to debate.)
(Illustration: sculpture by Robert Keramsi)