Attention

Langues parlées :…

Je n’entrerai pas dans les détails en ce qui a trait à leurs retrouvailles “en vrai”, car ils impliquent des traversées de frontières en-dehors des “clous”, pour ainsi dire. Mais ils se sont rencontrés sur les réseaux sociaux. Attirance réciproque, désir de rencontre, et cetera. C’est beau l’amour, et tout ça, et que sont de viles frontières pour deux coeurs destinés à se rencontrer? Un détail me chiffonne. Lui parle le turc, un peu d’anglais, un peu de français. Elle: de l’espagnol et l’un des dialectes du peuple mapuche.

Alors, comment communiquent-ils, demandai-je à la personne me racontant cette histoire d’amour du 21e siècle. En quelle langue se parlent-ils?

Sa réponse ? “En Google”, dit-elle.

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Une amie publie un livre (Sylvie Groschatau, La femme et le tirebouchon) que je suis incapable de décrire. Mais dont je retiens la phrase suivante: “Je suis le conifère qui pousse quand bien même il entend le bûcheron.

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Et puis, cette autre phrase tirée d’un article (en anglais) sur la captation qu’opèrent les appareils électroniques de ce que nous avons de plus précieux et irrécupérable: l’attention. “Attention is a limited resource, so pay attention to where you pay attention.” Howard Rheingold. (L’attention est une ressource limitée, alors faites attention à où vous prêtez attention.)

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Spoken languages…

I won’t go into the details concerning their meeting “in real life” since they involve the crossing of frontiers outside the walk/don’t walk zones, so to speak. But they first met on social networks. Mutual attraction, a desire to meet, etc. Love is wonderful and all that, and what are borders for two hearts destined to meet? A detail bothers me. He speaks Turkish, a bit of English, a bit of French. She: Spanish and one of the dialects of the Mapuche people.

So, how do they communicate, I ask the person relating this 21st century love story. In what language do they speak to one another?

Her answer? “In Google,” she says.

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A friend publishes a book (Sylvie Groschatau, La femme et le tirebouchon -The woman and the corkscrew) which I find indescribable but of which I retain the following sentence: “I am the conifer that grows even though it hears the woodcutter.”

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And this other sentence from an article on the capture by electronic devices of our most precious and irretrievable resource: attention. “Attention is a limited resource so pay attention to where you pay attention.” Howard Rheingold.

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