“…le sable des heures…/”…the sands of hours…”

Evidemment, si j’habitais encore au Québec, un léger saupoudrage de neige ne mériterait pas une photo; mais ici, dans le sud ouest de la France, le spectacle est assez inhabituel.

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Je ne connais rien ni de la personne ni de l’oeuvre de Françoise Lefèbvre sauf pour quelques mos à l’endos du Catalogue Actes Sud des nouveautés Automne 1990. Parmi ces mots, ceux-ci lorsqu’elle parle d’écrire “le manque, l’absence mais aussi le trop-plein des terribles joies, l’angoisse, le sable des heures et tout ce qui ne peut se dire ni se transmettre au long des jours ordinaires de la vie.”

C’est beaucoup. Ça n’est pas toujours facile car, comme au violon, la justesse est tout et requiert de longues heures de pratique et bien des échecs. En écriture, certains passages semblent couler de source et s’écrire tout seul; d’autres font l’effet d’un long portage à travers des éboulis avec, comme seule autre perspective, un canotage à travers des rapides.

Un mot. Un autre. Quelques cauchemars en rappel. Les personnages se frayent un chemin au travers de tout ça car, comme pour les rêves, leur tâche n’est pas de revivre du passé, mais d’exprimer des vérités qui ont aussi échapper à l’écrivain, sans doute, mais pas au rêveur.

Of course if I still lived in Québec, a light sprinkling of snow would not warrant a photo; but here in Southwestern France, the view is rather unusual.

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I know nothing about the person or the work of Françoise Lefèbvre except for a few words on the back cover of the 1990 Actes Sud Catalogue of new publications. Among those words, the following about writing “the lack, the absence but also the overflowing of terrible joys, anguish, the sand of hours and everything that cannot be said nor transmitted in the course of life’s ordinary days.”

Which is a lot. And not always easy because, as with the violin, accuracy is everything and requires long bouts of practice and failed attempts. In writing, some sections seem to flow straight from the source and write themselves; others feel like a long bout of portage through masses of fallen rocks with the only other perspective of riding the canoe through the white water rapids.

One word. Another. A few nightmares as reminders. The characters make their way through all this, because, as is the case with dreams, their job is not to relive past events, but to express truths that might also have escaped the writer’s attention no doubt, but not the dreamer.’s

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