Lorsqu’on vit seule…/When one lives alone…

il faut souvent faire le choix délibéré de ne pas écouter les voix habituelles qui résonnent dans la tête; ne pas laisser les pensées couler comme l”eau d’ un robinet mal fermé, provoquant chaque fois les mêmes rigoles. Et quand on écrit, c’est peut-être quarante fois plus nécessaire encore, sinon, on se retrouve à écrire la même chose et pratiquement avec les mêmes mots, encore et encore.

Alors, pour l’instant, je traduis les mots de quelqu’un d’autre, pendant qu’une image s’achemine lentement vers des mots dans ma tête, un peu comme une pâte dans laquelle le levain n’a pas terminé son travail.

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you often have to choose deliberately not to listen to the usual voices resonating in your head; not to let the thoughts sream away like an open faucet creating the same streams each time. And when you write, this may be at least forty times more necessary or else you end up writing the same thing, with practically the same words, over and over again.

So, for the time being, I translate someone else’s words while a image works its way slowly toward words in my head, a bit like a dough in which the yeast has not finished its work yet.

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