“Un spécimen humain parfait”/”A perfect human specimen”

On savait déjà que l’actuel président des Etats-Unis était un être fourbe et sans scrupules dont le seul intérêt est de s’auto-proclamer le meilleur…et de démolir quiconque prétend le contraire. Et maintenant que ses médecins lui administrent des stéroïdes, les dernières soupapes sont en train de sauter comme des bouchons sur des boissons gazeuses. Le voici qui s’auto-proclame “un spécimen humain parfait” et demande à “son” chef de la Justice de poursuivre tous ceux que le spécimen humain parfait considère ses ennemis. Ils ont tous le très vilain défaut de le critiquer: c’est impardonnable. Un peu plus, il exigerait leur décapitation sur la place publique.

La question soulevée par un commentateur est loin d’être impertinente: même en supposant une victoire écrasante des démocrates aux élections présidentielles de novembre et sachant à quel point le spécimen humain parfait se battra pour s’accrocher au pouvoir, la période transitoire allant du mois de novembre au mois de janvier risque fort d’être catastrophique. Le président sortant sera en mode “revanche” et la pagaille ne se limitera pas à ses attaques domestiques.

Bref, pour toutes les moins-que parfaites et tous les moins-que-parfaits que nous sommes, le conseil des anciens québécois lorsqu’il y avait avis de tempête est toujours d’actualité: nous avons intérêt à “attacher nos tuques avec de la broche à foin” (traduction pour les français de France: fixer nos bonnets de laine avec du fil de fer). Et à maintenir le cap sur des valeurs un peu moins extravagantes que la perfection de notre magnifique spécimen humain… Le partage, par exemple, l’attention au monde tel qu’il existe, le refus de s’en laisser imposer… Et l’humour, ce réflexe fondamental auquel les “spécimens humains parfaits” ne comprennent rien de rien, et sans lequel la vie est aussi exécrable qu’un rallye interminable par celui dont le miroir déformant l’assure qu’il est la perfection incarnée .

(Et si vous souhaitez examiner la question sous un autre angle, jetez un coup d’oeil ici.)

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We already knew that the current President of the United States is a treacherous, unscrupulous being whose only interest is in self-proclaiming himself the best…and demolishing whoever claims otherwise. And now that his doctors have him on steroids, the last security valves are popping like corks on bottles of fizzy drinks. Here he is, now self-proclaiming himself “a perfect human specimen” and demanding that “his” chief of Justice lay charges against those this perfect human specimen considers his enemies. They all have the very nasty habit of criticizing him: this is unforgivable. A bit more and he would demand their public decapitation.

The question raised by one commentator is far from irrelevant: even assuming a crushing victory by the Democratic Party at the November presidential election, knowing how the perfect human specimen will cling to power, the transition period that runs from November to January risks turning into a catastrophy. The outgoing president will be in full “revenge” mode and the mess won’t be limited to domestic attacks.

In short, for all us less-than-perfect beings, the advice given by old-timers in Québec when a storm was brewing is still timely: we’re well-advised to “tie down our caps with chicken wire”. And to stay the course on values a bit less extravagant than the perfection of our magnificent human specimen…Values such as sharing, for example, paying attention to the world as it is, refusing to be cowed… And humor, that fundamental reflex “perfect human specimens” don’t understand at all, and without which life is like an unending rallye by the one whose distorted mirror assures him he is perfection incarnate.

(And if you wish to examine the question from a different angle, take a look here.)

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