Lu en prévision du prochain écrit :

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ces mots, en conclusion du dernier chapitre sur les épidémies et les pandémies dans  Leçons élémentaires d’hygiène par M. Hector George (sixième édition):

“…il faut donc combattre soigneusement les épidémies dans les armées, parce que la mort des soldats qui y succombent est sans profit pour la patrie, et parce que la mort lente par le fait d’une maladie épidémique est beaucoup plus pénible que la mort brusque sur le champ de bataille.”

(suivent des exemples de “morts brusque” dans lesquels le mort a conservé la position corporelle  qu’il occupait de son vivant. Suivis de la conclusion suivante):

“Peut-on rêver une mort plus douce, en même temps que plus glorieuse ?

Il est donc permis de répéter avec les anciens : Dulce et decorum est pro patria mori. Oui, il est doux, il est beau de mourir pour la patrie. Et, si l’hygiène apprend aux hommes à économiser leur vie dans les circonstances ordinaires, c’est pour qu’ils puissent, dans les jours d’épreuve, en faire le sacrifice à leur pays.”

Paroles écrites à la fin du 19e siècle en France…et toujours d’actualité dans toute glorification de faits d’armes.  (Quant à Joseph de Maistre, ça se compare à de la strychnine pour l’intellect – dont plusieurs ressentent encore les effets.)

Read in preparation for the next piece of writing:

these words concluding the final chapter on epidemics and pandemics in Leçons élémentaires d’hygiène  (Elementary Lessons in Hygiene) by M. Hector George (sixth edition):

“…one must carefully fight against epidemics in the armies because the death of soldiers thus sacrificed does not profit the homeland and because the slow death brought on by an epidemic illness is much more painful than a sudden death on the field of battle.”

(there follow examples of “suddent deaths in which the body had maintained the last position of the body while alive. Followed by this conclusion):

“Can one dream of a kinder death, and at the same time, of a more glorious one?

One is thus permitted to repeat along with the ancients: Dulce et decorum est pro patria mori. Yes, it is kind, it is beautiful to die for the homeland. And if hygiene teaches men to preserve their life in ordinary circumstances, it is so that they may, in times of trial, sacrifice it to their country.”

These words were written at the end of the 19th century in France. They still apply in every glorification of armed conflict. (As for Joseph de Maistre, it is comparable to strychnine for the intellect – of which many people still experience the after effects.)

2 comments

    • je n’entreprendrai pas d’en faire une liste, mais il n’y a qu’à lire la plus récente rodomontade du président de la Turquie pour voir que les “martyrs à la patrie” sont toujours de service…

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