Gédéon sportman/mécano/comédien…/Gédéon sportman/mechanic/actor…

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Gédéon sportman/mécano/comédien …

Ce ne sont là que quelques-uns des titres de la série illustrée par Benjamin Rabier (la vache qui rit, c’est lui) de 1923 à 1939. Il y eut aussi Gédéon chef de brigands (1931), Gédéon roi de Matapa (1932) sans parler de Gédéon est un bon garçon (1935). La série s’arrête en 1939, pour cause de décès de l’illustrateur.

Je ne crois pas que Gédéon le canard soit la source d’inspiration de notre (enfin, votre et le mien du fait que c’est la France et j’y habite) président. Je le vois davantage comme le gamin qui dévore toutes les aventures zéroïques qui lui tombent sous la main et qui se dit “un jour, je serai ce héros”. L’embêtant, c’est qu’il est comme un gamin devant une malle remplie de costumes ce qui nous donne un Macron d’Artagnan dans l’histoire avec son garde du corps Benalla  jouant au policier (“qu’ils viennent me chercher!), le Macron chef des armées, le Macron, commercial de costumes-cravates admonestant les travailleurs débraillés, bref, des postures qui ne font que révéler le personnage sous-jacent.

Evidemment, comme d’habitude,  après la pose la plus récente, l’intendance écope par derrière. Au téléphone hier, nous riions, une amie et moi (afin de ne pas pleurer) au cas très concret d’un gamin de sa classe que j’eus l’honneur d’accompagner pendant deux ans dans sa scolarisation. Entre autres particularités, il aimait beaucoup lécher le sol de la classe au retour de la récréation, pour voir “si tous les jours, ça goûtait pareil.” Eh oui, Monsieur Blanquer, les algorithmes ne sont qu’une branche des multiples découvertes de l’humanité et l’éducation nationale dont vous êtes le ministre aurait beaucoup à apprendre aussi à ras le sol avec les enseignantes et enseignants.

Non, je n’envie pas ceux et celles qui doivent prendre les décisions en ce moment. Mais je constate, encore une fois, que les situations “hors-norme” sont de puissants révélateurs dont certains sortent grandis, mais pas tous, peu s’en faut. Un certain Donald J. Trump, par exemple, ne trouve rien de mieux par temps de pandémie que de suspendre la contribution de son pays à l’organisation mondiale de la santé et de se faire conseiller, entre autres, par un dirigeant de l’industrie des bateaux-croisières et un propriétaire de casino à Las Vegas…

Je ne peux m’empêcher de penser que nous ne sommes encore que dans le préambule d’une longue et douloureuse histoire.

 

Gédéon sportman/mechanic/actor…

Those are but a few of the titles in the series illustrated by  Benjamin Rabier (the man behind the cheese label of La vache qui rit,) between 1923 and 1939. There was also Gédéon leader of the bandits (1931), Gédéon king of Matapa (1932) not to mention Gédéon  is a good boy (1935). The series ended in 1939, due to the illustrator’s death.

I don’t think Gédéon the duck was the source of inspiration for our (I mean your and mine because this is France and I live here) president. I see him more like a kid who devoured every heroic adventure he could put his hands on and told himself “some day, I will be that hero”.  The problem being he is like a kid in front of a trunkful of costumes, which leads to a Macron d’Artagnan in the business over his bodyguard Benalla playing the cop (“let them come after me!“), the Macron suit-and-tie salesman admonishing those sloppily dressed workers, in short, postures that only serve to reveal the underlying character.

Of course, as usual,  following the most recent posturing, the troops are responsible for the cleanup. Yesterday over the phone, a friend and I were laughing (so as not to cry) thinking of the very real case of a kid in her class I had the honor to coach for two years. Among other peculiarities, he loved licking the classroom floor when coming back from recess, in order to find out “if it tastes the same every day”.  What can I say,  Monsieur Blanquer,  algorithms are but one branch of the many discoveries made by humanity and the national education of which you are the Minister would have a lot to learn at ground level with teachers.

No, I don’t envy those who must make the decisions these days. But I do notice that, once again, extraordinary situations act as powerful revealers from which some emerge with an increased stature, but not all, far from it. A certain Donald J. Trump, for example, finds nothing better to do in the midst of a pandemic than to suspend his country’s payment to the World Health Organization and to seek the advice, among others, of one of the leaders of the cruise ship industry, and an owner of a Las Vegas casino…

I can’t help thinking we are only in the preamble of a long and painful story.

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