
RAS ?
Rien de nouveau à signaler depuis hier ? Vraiment ?
Si, quand même. Quand on lit dans les plus récentes dépêches que la Syrie choisit de restreindre les arrivées et les départs dans le pays, la blague paraît tellement monstrueuse qu’on éprouve un petit moment de suspension hors du réel. Si au moins les restrictions s’appliquaient aux avions de combat aussi bien qu’aux vols commerciaux…On ne trouve pas de détails de ce genre dans les brèves du jour. Le confinement en Syrie…de quoi bénir le ciel pour un toit et des murs intacts. (Le parquet tient toujours; que demander de plus, dans les circonstances?)
Je parle au plan personnel, bien sûr. Où la seule chose intéressante à signaler, c’est un rêve dans lequel je riais “à gorge déployée” comme le veut l’expression consacrée. Vous savez, comme rient les gamins devant un spectacle de guignol. La marionnette file un gnon à l’autre: le gamin rit. On répète la scène: le gamin rit encore. Il peut en rire vingt fois d’affilée, comme on ne rit plus passé l’âge de trois ans. Alors, merci, le rêve, pour ce bon moment surgi des tréfonds de l’enfance.
Nous (moi et mon ombre) allons maintenant relire de vieux numéros du Jerusalem Post de juin 1982 lorsqu’une opération militaire pudiquement nommée “Paix pour la Galilée” lançait les avions de guerre et les convois à l’assaut du Sud-Liban. (Non, je ne m’attends pas à y retrouver des souvenirs à me bidonner; peut-être que de tels moments sont réservés aux rêves, en ce moment.)
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Ah oui ! je voulais aussi fournir le lien pour s’abonner au bulletin d’info du Centre Primo Levi (disponible en français et en anglais) et dont le dernier numéro s’intitule Soigner malgré tout.
RAS?
‘RAS’ is French short-hand for “rien à signaler“, meaning “nothing new to report”. Since yesterday? Really?
Yes, after all. When you read in the latest news releases that Syria has decided to impose traveling restrictions on the country, the joke seems so monstrous that you experience a brief moment of suspension outside reality. If the restrictions applied to war planes as well as commercial airlines, maybe…No such details provided by the release. Confinement in Syria…that is reason enough to give blessings for a solid roof and walls. (The floor is still holding up; what more to ask for, given the circumstances?)
I’m speaking on a personal level, of course. Where the only interesting thing of note, is a dream involving “full-throated laughter”, as the saying goes. You know, the way kids laugh when they watch a Punch and Judy show. One puppet hits the other one: the kid laughs. You repeat the scene: the kid laughs again. He’s ready and willing to laugh all over again for at least twenty replays of the scene, in a way you no longer laugh over the age of three. So, thank you, dream, for this bit of good times dredged up from the depths of childhood.
We (me and my shadow) will now proceed to reading through old copies of The Jerusalem Post dated June 1982 when a military operation coyly labelled “Peace for Galilee” sent the combat planes flying and the convoys rolling up to South Lebanon. (No, I’m not expecting memories of the side-splitting laughter variety; I guess those moments are reserved for dreamtime at the moment.)
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Oh yes! I also wanted to provide the link to sign up for the Centre Primo Levi’s newsletter (available in French and in English), the latest edition is titled Treating despite everything.