
Magie ! –
Evidemment, il ne s’agit pas de vous inviter à l’extase devant la magie de l’éclatement saisonnier des bourgeons. Comme disait l’autre, “c’est d’un commun…”
Non, je parle de l’argent. Cette denrée dont le président des français, s’adressant à du personnel médical, déclarait récemment qu’il n’avait rien de magique, donc serrez-vous la ceinture et cessez de chouiner à propos de tout et de rien. Et puis…d’un coup…on plonge la main dans le chapeau et…des sous ! (enfin, des promesses de sous pour certains et des vrais sous pour d’autres, on a beau rêver, il faut sens commun garder.) C’est soit de la magie ou le Miracle de la Planche à Billets qui s’est transporté depuis Lourdes et ses hôtels fermés pour cause de virus (snif) jusqu’à l’Elysée où le magicien d’Oz a fait un court séjour avant de repartir vers d’autres contrées moins contaminées – du moins, selon le président des Etats Unis qui compte découper son pays en zones à haut risque de contamination (Démocrates) et zones à risque minimal (Républicains).
Petit extrait du Magicien d’Oz pour celles et ceux – les maraîchers qui vendaient localement sur les marchés ouverts, par exemple – pour lesquels ni miracle ni magie ne sont en vue. Par un effet de magie présidentielle, les espaces confinés à l’intérieur des supermarchés (qui ont connu une hausse de 40% de leur chiffre d’affaire – merci, qui? merci, coronavirus!) ces espaces, dis-je, sont beaucoup plus sains que l’air extérieur sur les petits marchés locaux où les clients (locaux) gardent leurs distances tout en achetant des produits (locaux) de marchands (locaux) dont la plupart (dans le coin, en tout cas) pratique une agriculture relativement saine. Mais, comme pour les pommiers qui s’apprêtent à vivre l’explosion silencieuse de la floraison, la magie des fruits et légumes sans pesticides ni herbicides...”c’est d’un commun“…
À part ça ? Question écriture ? Et bien, la pandémie se rapprochant beaucoup trop des personnages avec lesquels je m’entretenais ces jours-ci, j’ai ressorti quelques ébauches d’il y a quelques années déjà sur lesquelles je jette un autre oeil. Vu le confinement, je vais sans doute me balader d’un récit à l’autre pour “changer d’air”, comme ces peintres qui se promènent dans leur atelier en travaillant parfois sur un tableau et parfois sur un autre. Il faut bien voyager un peu, ne serait-ce que dans sa chambre.
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Magic! –
Of course, I’m not going to invite you to fall into the ectasy of the magic seasonal bursting forth of buds. As the other one liked to say “that’s soo common…”
No, I mean the magic of money. That commodity of which the French President was telling medical personnel recently that there was nothing magical about it, so, tighten your belts and stop kvetching over every little thing. And then…suddenly…you put your hand into the hat and…money! (All right, promises of money for some and real money for others, even when you’re dreaming you should show some practical sense). So it’s either magic or the Miracle of the Money Press carried over from Lourdes and all its closed hotels because of the virus (snif) all the way to the Elysée where the wizard of Oz paid a short visit before taking off for areas with less contamination – at least, according to the American President’s great new plan to carve up his country into high-risk contamination zones (Democrats) and low-risk zones (Republicans).
Brief excerpt from The Wizard of Oz for those – market gardeners, for example, who were selling locally on open-air markets – for whom the miracle or the magic is nowhere in sight. By some Presidential magic, confined spaces are much healthier than the outside air on small local open-air markets where (local) customers keep a safe distance apart while buying (local) produce from (local) gardeners with relatively healthy ways of growing things. But, as for apple trees about to burst into the silent explosion of blooms, the magic of fruit and vegetable with no pesticides nor herbicides is just “sooo common…”
Apart from which? Writing-wise? Well, the pandemic was moving in too close to the characters with whom I had been spending my time recently, so I pulled out a few drafts from bygone years to give them another look. Given the confinement, I will probably wander from one story to another for a “change of air”, like those painters who travel around their workshop, working on one canvas here and another one there. You do have to travel a bit, even if it’s only inside your room.