
C’est durant la 533e…
des Mille et Une Nuits que Shéhrazade entreprend le récit de la Reine des serpents (reine qu’une jeune femme m’a dessinée depuis sa cellule en Turquie).
Evidemment, le récit diverge sur un point essentiel puisque les histoires ne se racontent pas de la même façon, selon que l’on est “puissant ou misérable”. Dans les Mille et Une Nuits, c’est le Vilain Vizir qui meurt en buvant le mauvais bouillon après avoir décapité la Reine des serpents, alors que le héros boit le bouillon salvateur et, rempli de sagesse, guérit le sultan. La reconnaissance du sultan n’ayant pas de limites, le héros remplace le Vilain Vizir Iznogoude et se retrouve couvert d’or, de perles, de pierres précieuses et de centaines d’esclaves vierges toutes plus belles les unes que les autres, comme tout héros des Mille et Une Nuits qui se respecte. (Plus près de nous, certains saoudiens pratiquent toujours les arts ancestraux de lances et d’épée, et continuent de pomper plus ‘d’or noir’ brut que les réserves mondiales ne peuvent en absorber. De plus, grâce à la poursuite des bombardements avec des armes obtenues de diverses sources américaines et européennes, ils épargnent l’angoisse du coronavirus aux yéménites. Mais je m’égare, comme d’habitude. Et si quelqu’un me soupçonne de xénophobie masquée, je signale que les histoires de multi-milliardaires trouvant le grand amour dans les bras d’une Cendrillon péripatéticienne me paraissent tout aussi ridicule. C’est la stupidité qui me donne des boutons, d’où qu’elle provienne.)
Et la stupidité, alors là… tous ceux qui ont menti, menacé, promis et tortillé pour occuper les postes de pouvoir en dispensent des trésors au moment où leurs calculs rencontrent un truc qui s’appelle la réalité. Dur, dur. Mais je ne m’en fais pas du tout pour eux. Quand bien même il ne resterait qu’une seule boîte cabossée de “corned beef” de la 2e guerre mondiale, ils sauront faire grimper les enchères. À savoir si le corned beef en question produirait alors le bon bouillon ou le toxique de la reine des serpents, ça…je ne saurais dire.
It’s during the 533rd…
of the Arabian Nights that Sheherazad begins the tale of the Queen of the snakes (the very queen a young woman drew for me from her prison cell in Turkey.)
Of course, the tale differs on an essential point since stories are not told the same way, depending on whether you are one of the mighty or one of the miserable. In The Arabian Nights, the Villainous Vizir who decapitated the Queen of Snakes drinks the wrong bowl of bouillon while the hero drinks the salutary one and, filled with wisdom, cures the Sultan. The Sultan’s gratitude being boundless, our hero replaces Villainous Vizir Iznogood and finds himself covered in gold, pearls, precious stones and hundreds of virgin slaves every one more beautiful than the next, as any self-respecting hero would in the Arabian Nights. (Closer to our time, some Saudis still practice the swordsmanship of old while pumping up more crude ‘black gold’ than the world stockpiles can handle and, thanks to ongoing bombing raids assisted by weapons from various American and European sources, free the Yemenites of any lingering anxiety over the coronavirus. But I digress, as usual. And lest anyone suspect me of masked xenophobia, tales of multi-billionaires finding true love in the arms of Cinderella-like call girls strike me as just as silly. Xenophobia isn’t my biggest problem. Stupidity is what gives me hives, no matter where it comes from.)
And where stupidity is concerned…all those who lied, threatened promised and wheedled their way to positions of power are producing treasures-worth of it at this time when their calculations bump up against a thing called reality. Harsh, a tough experience. But I’m not too worried for them. Even if there was only one battered can of corned beef left over from World War Two, they would find a way to send the bids on it skyrocketing. Whether said corned beef would then produce the Queen of Snakes’ good or toxic bouillon, that …I couldn’t tell you.