Hic et nunc

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Hic et nunc –

Faire partie du “groupe à risque” en raison de l’âge et de la condition médicale ne modifiera pas grand chose à ma vie quotidienne. Tant que mon ordinateur tiendra la route, je pourrai continuer mes traductions pour Kedistan et autres activités en-ligne.

Je reçois deux personnes chez moi de façon régulière: un jeune de 15 ans avec lequel je travaille à développer la compréhension de ce qu’il déchiffre. En lui lisant des contes de Nasreddine, j’ai découvert qu’il apprécie beaucoup et les paradoxes et l’ironie. Je lui en fais lire désormais et il est capable de me résumer ce qu’il vient de lire. Evidemment, ça ne rend pas ses réponses plus brillantes sur les contrôles de maths, mais au moins, vu qu’il comprend les consignes, il est en mesure de voir en quoi il s’est trompé (et de ce fait, de ce corriger… parfois.) La second est une petite fille de 8 ans, vive comme un petit poisson d’argent, à la mémoire phénoménale, et qui désire apprendre l’anglais. Nous débutons les séances par un lavage de main en chantant une partie de Oh Susanna (Oh I come from Alabama with my banjo on my knee…), puis nous suivons les aventures de Tom Kitten dans ma collection des contes de Beatrix Potter (elle a deux chats; ils s’appellent Sushi et Maki).*

Bref, mon souci majeur hic et nunc (ici et maintenant) porte sur une partie de l’histoire que j’écris. Une part importante de l’histoire n’est pas en cause puisqu’elle se déroule à la fin du 19e et au début des 20e siècles. Mais comme la pandémie n’était pas du tout au programme pour ce qui est de la section qui se déroule hic et nunc, ça m’embête. Et oui, un vrai souci de riches, en fait, parce que pour tout le reste, pour moi,  hic et nunc la vie se déroule comme d’habitude.

*Le tout étant maintenant reporté en raison des consignes de confinement.

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Being part of the population “at risk” because of my age and medical condition doesn’t  change much to my daily life. As long as my computer holds out, I’ll continue my translations for Kedistan and other on-line activities.

I have two people who visit regularly: a youth of 15 years with whom I work at developping his understanding of what he reads. In reading some tales of Nasruddin to him, I discovered he enjoys paradox and irony. I now have him read some of the stories and he manages to summarize what he’s just read very well. Of course, that doesn’t provide smarter answers on his math tests but at least, since he now understands the questions, he can see where he went wrong (and correct his mistakes…sometimes). The second person is an 8 year old little girl, as quick as a silvery fish and with a phenomenal memory, who wishes to learn English. We start the lesson by a session of handwashing while singing a part of Oh Susanna (I come from Alabama with my banjo on my knee, I’m going to Louisiana my true love for to see...) then we move on to the adventures of Tom Kitten in my collection of Beatrix Potter tales (she has two cats, named  Sushi and Maki).*

In short, my major concern hic et nunc (here and now) has to do with a part of the sotry I’m writing. One part isn’t affected since it takes place at the end of the 19th and the beginning of the 20th century. But as the pandemic was not at all on the program in the section taking place hic et nunc,  it is a bother. Yes indeed, a real rich person’s problem because, in fact, hic et nunc life for me carries on as usual.

* all this now being in abeyance, due to confinement directives.

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