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Peu de temps après l’élection présidentielle américaine en 2016, alors que ses “opérateurs” indiquaient à Donald Trump les régions où il avait enregistré les résultats les plus élevés, ce dernier s’est exclamé: “J’adore les gens sans instruction !”

Il en fait la démonstration quotidiennement, s’ingéniant à accroître la haine, le ressentiment et la confusion chez les plus vulnérables. Une fois que le volume des hurlements et des injures devient assourdissant, même les “mieux instruits” (ainsi que ceux avec peu d’instruction mais beaucoup d’intelligence) ne peuvent plus se faire entendre. Et puisque la frustration est l’une des sources principales de perte de contrôle…

Comme le savent tous les dictateurs avérés ou en formation, l’impunité constitue sa propre récompense et la crainte du châtiment, la motivation la plus déterminante à redoubler les comportements outranciers et déshonorants.

Déshonorants ? Quel concept curieux, lorsque rien n’existe en-dehors de ses propres illusions.

Alors, que faire lorsqu’on est l’un des milliards d’anonymes avec une vue limitée sur l’ensemble, si ce n’est constamment recoudre là où les liens se relâchent, en sachant que d’autres, ailleurs, en font certainement autant. Et en sachant aussi que certains liens sont hors de portée, à moins que l’initiative ne vienne de “l’autre” et qu’éventuellement, à certains endroits, le tissu ne sera plus qu’un amas de reprises en formes de cicatrices.

L’écriture de fictions, dans tout ça? Difficile, en ce moment.

 

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Shortly after the American presidential election in 2016, as his “operators” indicated to Donald Trump the regions where he had obtained the highest results, he exclaimed: “I love the uneducated!”

He shows this daily, doing his best to increase hatred, resentment and confusion in the most vulnerable. Once the howls and jeers get loud enough, even the ‘better educated’ (along with those with minimal schooling but loads of intelligence) can no longer make their voices heard. And as frustration is the greatest source of loss of control…As every certified and wannabe dictator knows, impunity is its own reward, and the fear of retribution, the greatest incentive to doubling down on outrageous and dishonorable behavior.

Dishonorable? What a strange notion when nothing and no one exist outside your delusions.

So what can you do when you are one of the billions of anonymous ones with a limited view on the overall picture, if not to constantly stitch back together the spots where links are broken, knowing that, elsewhere, others are certainly doing the same.  Also knowing full well that some broken links cannot be repaired, unless the initiative comes from “the other”, and that, eventually in some spots, the fabric will consist of nothing other than an accumulation of mendings like scar tissue.

Fiction-writing in all this? Most difficult at the moment