La plupart du temps, le “traffic” sur ce blog semble si limité  ou même inexistant que même les robots proposant des médicaments ne se donnent pas la peine de le visiter. Il faudrait vraiment une circonstance exceptionnelle pour que, tombant accidentellement sur les mots publiés hier et les lisant selon leurs propres points de vue, il y ait quelques personnes en mal de polémique pour les interpréter comme une manifestation de mépris pour les LGBT, comme on dit de ce temps-ci. Je n’éprouve aucun mépris de la sorte, bien qu’il me semble qu’on éviterait beaucoup de douleur et de souffrance  autour des chirurgies de changement de sexe si notre société se montrait plus flexible dans son entendement de ce qu’impliquent les “rôles sexuelles”. Il existe d’autres sociétés dans lesquelles certains garçons sont acceptés comme étant des femmes – bien que cela n’implique aucune modification des fonctions quotidiennes attribuées à chaque sexe. Je ne connais pas de sociétés qui reconnaissent des filles en tant que garçons, de la même façon. Avec plus de fluidité dans les rôles sociaux et les attributs de genre, je doute fort que la séduction tombe en souffrance, bien que la dévotion passionnée envers les armes puissent y perdre une part de sa virulence.

Et s’il se trouve des personnes que ce point de vue offusque, c’est leur affaire.

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Alors, à quoi sert-il, ce blog que personne ne semble lire? A plusieurs choses:

-d’abord et avant tout, à organiser mes pensées.

-à “participer”, ne serait-ce que de façon anonyme et ignorée, au Babel des voix, à la grande chorale humaine.

-à affirmer que j’existe en tant qu’être pensant, et pas seulement à l’intérieur de ma tête.

C’est déjà beaucoup.

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“…ce sont ces accords de libre-échange, dévastateurs tant pour les hommes que pour la planète, dont les Européens ne veulent plus. Les responsables européens ont décidé de passer outre, donnant en filigrane leur définition de ce qu’ils entendent par libéralisme : non pas celle des libertés individuelles, collectives et publiques mais sa version la plus étriquée, la plus destructive : un capitalisme sans frein, un néolibéralisme qui ne vénère que le pouvoir de l’agent, quitte à passer par des formes autoritaires pour le défendre. Le succès de la Chine en impressionnant beaucoup, ceux-ci assument désormais quel capitalisme et démocratie ne vont plus ensemble, comme ils le soutenaient pendant la guerre froide.

En proclamant que “le libéralisme est obsolète”, Vladimir Poutine a mis l’Europe face à ses errements. Le silence des responsables européens acte leur acceptation de l’analyse russe. À Osaka, ils ont signé leur reddition, sans même chercher à batailler. Au moins pour l’honneur.”

(Martine Orange, Médiapart, Au G20, le visage grimaçant du monde, 1er juillet 2019)

Why? –

Most of the time, “traffic” on this blog seems so limited or non-existent that even bots peddling meds don’t bother dropping by. So it would require an exceptional set of circumstances if, coming across yesterday’s post accidentally and reading with a mindset itching for an argument, some unknown people were to interpret my words as contempt for LGBTs, as they are currently known. I have no such contempt, although I do think a lot of pain and suffering around sex-change surgeries and medications might be avoided if our society showed more flexibility in what “sex roles” are supposed to mean. In many other societies, some boys were acknowledged as females – although this in no way implied a modification in sex-attributed daily functions. I don’t know of any societies that acknowledged females as boys in the same way. With greater fluidity in gender-defined social roles and attributes, I doubt seduction would suffer, although passionate devotion to arms and weapons might lose some of its virulence.

And if anyone is offended by this point of view, that’s their business.

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So, of what use is a blog that no one seems to read? It serves several purposes:

-first and foremost, in organizing my thoughts.

-in “participating” be it anonymously and in an unaknowledged way, in the Babel of voices, in the great human chorus.

-in affirming I exist as a thinking being, and not only inside my own head.

Which is already a lot.

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“…it is of these free trade agreements, devastating both for humans and for the planet, of which Europeans no longer want.   European leaders have decided to ignore them, offering by the same token the definition underlying their concept of liberalism: not that of individual, collective and public freedoms, but its meanest, most destructive version:  a runaway capitalism, a neoliberalism with no other worship than that of money, be it necessary to use authoritarian forms of government to defend it. China’s success impresses many, who now assume that capitalism and democracy do not go together, as they claimed during the cold war.   

In proclaiming that “liberalism is obsolete”, Vladimir Putin confronted Europe with its own failings. The silence of European leaders serves as their acknowledgement of the Russian analysis. In Osaka, they signed their reddition, without even attempting to do battle. If only for their honor.”   

(Martine Orange, Médiapart, Au G20, le visage grimaçant du monde, (At G20, the World’s Grimacing Face), July 1st 2019)