
“Ground Control to Major Tom…”
Donc, très chers amis, la lune est une partie de la planète Mars. La nouvelle nous arrive directement de la Maison Blanche, aussi, je vous prierais de restreindre vos commentaires désobligeants et mal venus. Vous savez aussi bien que moi que le format Twitter exige la plus grande concision et que le président des Etats Unis fait montre d’un talent exceptionnel pour l’élision. De toute évidence, il veut dire que la lune et la planète Mars font toutes deux partie du système solaire et, qu’en ce sens, elles font partie l’une de l’autre. Voilà. Quel dommage qu’on n’ait pas retenu ma candidature comme attachée de presse de ce grand monsieur. C’est ainsi.
Et c’est pourquoi, sous le soleil déclinant de mes jours, j’écris des nouvelles loufoques et je lis des livres hallucinants tel que Crashed dans lequel l’historien Adam Tooze analyse une décennie de crises financières (depuis l’effondrement de la banque Lehman en 2008, la saignée à blanc de la Grèce, et autres joyeusetés) et la montée en puissance des milliardaires et de leurs armées d’aimables complices. Tout ça est une question de croissance, vous savez. Comme le cancer.
Bref, Trump l’avait bien dit pendant sa campagne: il pourrait tuer quelqu’un en pleine rue que ça n’affecterait pas sa popularité. Ils sont plusieurs autres comme lui à travers le monde. Je ne sais pas quand ni comment, en tant qu’espèce, nous deviendrons intelligents au lieu de jouer aux petits malins.
Faute de mieux, je continue d’y croire, au moins en tant que possibilité.
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So, dearest friends, the moon is a part of Mars. The news comes directly from the White House, thus I would ask you to refrain from rude and unwelcome comments. You know as well as I do that the Twitter format requires the greatest brevity and that the President of the United States shows exceptional talent in the matter of elision. Clearly, he means that the moon and planet Mars are both part of the solar system and, in this sense, are a part of one another. There you are. What a shame my application as press aid to this great man was not considered. That’s life for you.
This is why, in my sunset years, I write silly stories and read mind-boggling books such as Crashed*in which historian Adam Tooze analyzed a decade of financial crises (since the failure of Lehman’s in 2008, the sucking dry of Greece and other cheery events) and the rise of the billionaires and their armies of trusty accomplices. It’s all about growth, you know. Same as cancer.
In short, Trump had already said so during his campaign: he could kill someone on the street and it wouldn’t affect his popularity. There are several others like him across the world. I don’t know how or when we’ll start being intelligent instead of playing at being clever.
Failing other choices, I go on believing in this, at least as a possibility.
*Adam Tooze, Crashed How a Decade of Financial Crises Changed the World,Penguin Books, Random House UK 2019