Bof/So what

Bof –

Je ne peux pas me permettre l’achat livre de Shoshana Zubroff sur le capitalisme de surveillance dont il est question dans cet article, mais je voulais en savoir plus long, alors j’ai cliqué sur une entrevue qu’elle accordait – entrevue fort intéressante d’ailleurs…quand j’ai pu la lire. Préalablement, un gentil petit robot m’a demandé si je voulais des pubs personnalisées ou des pubs non personnalisées. Non, le gentil petit robot ne demandait si je voulais des pubs ou non, il voulait savoir si je les désirais personnalisées ou pas. Je voulais lire l’entrevue alors j’ai cliqué “non personnalisées”. Cela m’a valu un autre commentaire du gentil petit robot, dans le style “tant pis pour toi”, tu rates ta chance à un service personnalisé, snif-snif”.

Le fait est qu’il s’agit là justement de ce dont parle Zubroff. Chaque fois que vous allez en ligne, la marchandise, c’est vous – vos besoins, vos délires, vos désirs, vos conversations “privées”. Quand vous n’êtes pas en ligne, il y a le gentil robot dans votre téléphone ou votre bouilloire électrique ou, pourquoi pas, dans les jouets de vos enfants si vous en avez.  (Et dans votre voiture? Ah oui, la bataille est engagée à savoir qui aura un accès “tableau de bord” permettant de recueillir toutes ces conversations fascinantes pendant que vous conduisez…)

Personne ne semble trop s’en faire à ce sujet ou du fait que les gens qui achètent toutes ces données  se fichent complètement de savoir que vous aimez l’humanité ou la détestez, ils veulent savoir comment cibler ce que vous aimez ou détestez afin de provoquer une réaction d’acheteur en vous, quel que soit l’achat qui en résulte. Point final.

Le processus de façonnage qui s’ensuit est insidieux et intrusif. Vous n’avez aucuns secrets et les gens qui achètent ces données se fichent complètement de qui vous êtes ou de ce que vous faites. Ils veulent modeler votre comportement en tant que client et en tant qu’électeur.

Le reste ne regarde que vous, bien évidemment…

So what –

I can’t afford a copy of Shoshana Zubroff’s Surveillance Capitalism but I did want to know more about it so I clicked on to an interview she gave – most interesting it was…once I got to the interview. Because, first, a friendly little robot asked me, not if I wanted ads or no ads. No, the friendly little robot wanted to know if I wanted my ads personalized or not. I wanted to get to the interview so I clicked “not personalized”. This earned me an extra comment from the friendly little robot, more or less a “too bad, so sad”, there I was missing out on an opportunity for personalized service, boo-hoo.

Fact is: this is exactly what Zubroff is talking about. Whenever you go online, you are the merchandise – your wants, your rants, your wish lists, your “private” conversations. When you’re not online, there’s the friendly robot in your phone or your tea kettle, heck, in your kids’ toys, if you happen to have kids. (And your car? Oh yes, they’re battling one another who over will get “dashboard access” to all those fascinating conversations going on while you drive.)

Nobody seems too upset over this or over the fact the people buying all the data about you couldn’t care less whether you love humanity or hate it, they want to know how to target whatever you love or hate to get a buyer’s response. What you then purchase is up to you. Period.

The moulding process that ensues from this is insidious and intrusive. You don’t have any secrets and the people buying the data don’t give a damn what you do with yourself or don’t. They want to shape your behavior as a customer and as an elector.

The rest is really  all up to you, of course.

 

 

 

 

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