
Variations –
Avoir un vaste choix de problèmes: c’est formidable. On n’est pas constamment à obséder sur le même souci.
(Non, je ne parviens pas encore à jongler avec trois balles. En fait, je ne parviens pas encore à jongler du tout.)
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“…j’écris parce que je dois écrire, et si nous écrivons, nous dialoguons, ai-je lu quelque part, tant qu’il y avait un dieu, nous dialoguions vraisemblablement avec Dieu, et à présent qu’il n’existe plus, on dialogue tout au plus avec les autres hommes, et le plus souvent avec soi-même, c’est à dire qu’on parle tout seul ou qu’on marmonne dans sa barbe, comme on voudra…”* Imre Kertész, Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas**
*Question barbe, je n’ai rien d’autre que les poils follets qui insistent pour se présenter sur le visage des dames vieillissantes. Je les élimine, et n’en marmonne pas moins.
**Imre Kertész, Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas, traduction Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba, Babel, Actes Sud 1995
Variations –
It’s so great , having a vast choice of problems from which to choose : you don’t keep obsessing over the same old worry all the time.
(No, I can’t manage to juggle three balls yet. In fact, I can’t manage to juggle at all.)
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(“…I write because I must, and if we write, I read somewhere that we dialogue, so long as there was a god, we probably dialogued with God, now that he no longer exists, we dialogue at best with other humans, and more often than not with ourselves, which is to say we talk to ourselves or mumble in our beard*, as you wish…”)**
*As far as beards go, I have nothing but the foolish hairs which insist on showing up on aging ladies’ faces. I eliminate them, but I mumble anyway.
** Imre Kertész, Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas, traduction Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba, Babel, Actes Sud 1995