Sans titre/Untitled

Sans titre –

Définition tirée du dictionnaire encyclopédique Quillet de 1958:

Ostracisme, n.m. du grec ostrakon, coquille. Dans plusieurs cités de la Grèce, loi de bannissement temporaire que le peuple assemblé prononçait contre un citoyen, non comme peine, mais comme mesure de sûreté publique et pour éviter la prépondérance d’un personnage en vue ou d’un parti. Fig;Exclusion, proscription.

Hist.  – Aucun déshonneur n’était attaché à l’ostracisme; le condamné conservait la propriété de ses biens, tandis qu’ils étaient confisqués dans le cas de bannissement pour crime; il jouissait de ses revenus à l’étranger et, le temps légal de son bannissement expiré, il rentrait dans sa patrie avec tous ses droits de citoyen. A Athènes, Clisthène paraît avoir été le créateur de l‘ostracisme dont la durée était de 10 ans, mais le peuple pouvait rappeler de l’exil les citoyens ostracisés, lorsqu’il  croyait avoir besoin de ses services. Lorsqu’il s’agissait de prononcer l’ostracisme contre quelqu’un, chaque citoyen écrivait sur une coquille ou sur un morceau de terre cuite le nom du personnage contre lequel il votait…

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On n’a besoin d’espoir  que lorsque tout ne va pas bien.

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Je rêve souvent d’un bus dans lequel je voyage, toujours le même. Des gens y montent, des gens en descendent, des histoires s’y passent ou débutent et demeurent suspendues sans conclusion lorsque le bus s’arrête et les gens descendent pour aller vers ce qui constitue leur vie.

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Je termine la lecture de Manuscrit Zéro de Yoko Ogawa. Dire que la structure du livre me laisse perplexe est peu dire – un peu comme si on rassemblait les feuillets épars autour d’un projet de récit – certains feuillets plus aboutis que d’autres, et voilà, avec le titre en question. Bien écrit? Nul doute. Ce qui n’empêche pas la perplexité, sentiment dans lequel je nage souvent, ces jours-ci.

Untitled –

This was the definition in the 1958 edition of the Quillet Encyclopedic dictionary:

Ostracism, from the Greek ostrakon, shell. In several Greek cities, a law of temporary banishment pronounced by the assembled citizens against another, not as a punishment, but as a public safety measure and to avoid the preeminence of a well-known person or Party.  Fig.: Exclusion, proscription.

Hist.  – No dishonor attached to ostracism; the condemned kept his property whereas it was confiscated in the case of banishment for a crime; he could make use of his revenues abroad and, once the legal term of his banishment expired, he returned to his country with all his citizenship rights intact. In Athens, Cleisthenes seems to have been the creator of ostracism the duration of which was 10 years, but the people could recall ostracized citizens from exile when they believed their services were required. When pronouncing ostracism against someone, each citizen wrote on a shell or on a piece of pottery the name of the person against which he voted.

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There’s only need for hope when all does not go well.

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I often dream of a bus in which I’m travelling. Always the same one. In it, people come, people go, stories happen or begin and dangle without endings when the bus stops and the people step out into whatever their lives happen to be.

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Just finished reading Yoko Ogawa’s Manuscrit Zéro. The least I can say is that the structure of the book left me perplexed. A bit as if you gathered together scattered pieces of various attempts at a story – some of the scattered bits more developed than others – and voilà, with the aforementioned title. Well written? No doubt. Which doesn’t relieve any of the perplexity – a state in which I often swim, these days.

 

 

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