
Fais ce que peux –
Temps bizarre. Hier: pluie, bourrasques, froidure. Aujourd’hui: venteux, pluvieux et tellement chaud que de promener les deux chiens miniatures de ma nièce provoque une suée.
Ce qui m’entoure en ce moment est tellement loin de ce qui m’attend bientôt que ça me fait rire. Ni tags ni graffiti par ici, c’est certain.
Evidemment, je n’ai rien contre les statues du Bouddha et je n’ai aucun objection aux arbres, aux fleurs sauvages, aux échappées sur le fleuve ou aux sentiers pédestres dans les bois. Simplement, je trouve pitoyable que l’accès à la nature devienne un privilège réservé aux gens aisés.
Dans ce contexte ou dans tout autre, la lecture de Fear par Bob Woodward: plongée dans le monde dysfonctionnel de l’argent et du pouvoir. “L’ancien monde” (ou présumé comme tel) n’en sort pas grandi. “Monsieur le président,” lui dit un membre du congrès représentant le parti Républicain, “vous devez vous acheter quelques (représentants du parti des) Démocrates… La bonne nouvelle c’est qu’ils ne coûtent pas cher.” Le reste est à l’avenant. Alors, bien sûr, Trump est un danger public à l’échelle mondiale. Mais, d’une certaine façon, ses “galipettes” sont une distraction. Car il n’est rien d’autre qu’une des manifestations de la pourriture profonde dans un système où les votes ne sont rien d’autres que des coupons dans une loterie truquée.
Le sachant? Fais ce que peux et demeure aussi sain d’esprit que possible pendant que les leaders mondiaux se menacent mutuellement de déclencher le combat final entre le Bien (c’est nous) et le Mal (c’est vous).
Amen.
Do what you can –
Bizarre weather. Yesterday, rainy, blustery, cold. Today: windy, rainy and so warm that walking a relative’s two miniature dogs brings on a sweat.
The surrounding view is so totally removed from what comes next in my life that it makes me laugh. No tags or graffiti around here, that’s for sure.
Of course, I have nothing against Buddha statues. Nor do I object to trees, wild flowers, river views and footpaths through the woods. Simply, I find it pitiful that access to nature should become a privilege reserved for the well-to-do.
Reading Bob Woodward’s Fear in this or any other context: a plunge into the dysfunctional world of money and power. The “old order” (or presumed such) does not come out of it magnified. “Mr. President,” a Republican congressman tells Trump,” you’ve got to buy some Democrats…The good news is they come cheap.” The rest is on the same level. So, sure enough, Trump is a public menace worldwide. But in a way, his tomfoolery is a distraction. Because he is nothing other than one of the manifestations of the deep rot in a system where votes are nothing but chits in a rigged lottery while world leaders threaten one another with the launch of Armageddon. (The good guys: us. The bad guys: you.)
Knowing this? Do what you can and keep as reasonably sane as possible.
Amen.
Fear, Bob Woodward, Simon & Schuster, New York 2018