Hier, j’apprenais à travers les branches (ah, les branches, qu’est-ce qu’elles peuvent laisser filtrer des fois, c’est ahurissant), j’apprenais donc qu’une personne que j’aime beaucoup (mais qui refuse de me parler) poursuivait ses confidences et ses analyses publiques au sujet de ma personne. Sa dernière théorie voulant que notre relation souffre du fait que je suis…attendez, oui, si j’ai bien compris, je suis…autiste.

Evidemment, la nouvelle a de quoi m’étonner. Elle étonnera sans doute aussi les autres personnes qui me connaissent, mais voilà: on s’imagine se connaître et, à travers les branches, on se découvre décrite comme autiste à un tas de gens qui ne vous ont jamais rencontrée. Peut-être serai-je transformée en unicorne lors de ma prochaine incarnation?

Evidemment aussi, ladite personne accepterait de me voir et de me parler plutôt que de dérouler cette autre séquence de cinéma, peut-être pourrions-nous retrouver le chemin de nos échanges un peu plus sensés… Mais trêve de points de suspension. Malheureusement, ils sont la meilleure expression que je puisse trouver pour exprimer ma réaction à ce plus récent avatar* que cette personne très chère a choisi de m’imposer.

*J’utilise le mot dans son acceptation contemporaine d'”incarnation numérique d’un individu dans un monde virtuel.”

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Pendant ce temps, dans le monde réel, j’entame ma dernière semaine au Mexique avant de m’envoler pour Montréal jusqu’au 28, puis, retrouver le monde que j’ai quitté il y a trois mois. Vaya con vientos

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Illustration: la ville de Colima prend ses monts-de piété au sérieux. Lors de mon prochain passage sur la ville, j’irai voir si je peux y trouver un costume d’unicorne…

 

Yesterday, I learned through the grapevine (ah, the grapevine, what filters through it at times? Astonishing), as I was saying I learned through the grapevine that someone I dearly love (but who now refuses to speak to me) is pursuing her public confidences and analyses about me. Her latest theory has it that our relationship has suffered due to the fact that I am…wait, yes, if I’ve understood correctly, I am…autistic.

Of course, the news left me speechless.Not for long, but speechless nonetheless. I mean, there you have it: you figure you know yourself and, through the grapevine, you discover you’re being described as autistic to a bunch a people who have never met you. Perhaps I’ll turn into a unicorn, in my next incarnation?

Also of course, if said person was willing to see me and talk to me instead of spooling another reel of dramatic fiction, we might work our way back to some or our more sensible exchanges…But enough with these dot-dot-dots.  Unfortunately, they are the closest I can get to expressing my reaction to  this latest of the avatars* this dearly beloved person has chosen to foist on me.

*I’m using the word in its contemporary meaning of a “digital incarnation of an individual in a computer game”.

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Meanwhile in the real world, I’m entering my final week in Mexico then flying to Montreal until the 28th, prior to re-entering the world I left three months ago. Vaya con vientos…

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Illustration: the town of Colima takes its pawn shops seriously. The next time I go into town, I’ll drop in to see if I can find a unicorn outfit in there…

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