Solutions ?

Solutions ? –

Des images. Lesquels ? Celles des enfants qu’on aura bien terrorisés ? Celles de Bachar El-Assad déambulant dans les ruines pour admirer les massacres causés par “ses” troupes (fournies par l’Iran, notamment, et soutenues par une couverture aérienne de la Russie).   Celles d’Erdogan avec ses tueurs, plastronnant avec le même message de “mort aux terroristes” ? (Tellement utile, ce mot. Il suffit de dire “terroriste” et on peut tuer autant d’innocents que l’on veut.) Celles de Poutine, peut-être, après une élection courue d’avance, envisageant de faire sauter la limitation sur son règne ? Ou les photos “people” de Macron peut-être, prenant la pose avec son épouse devant le mausolée de Gandhi pendant qu’en France, un silence de plomb tombe avec la neige sur les tentes des réfugiés, et les matraques sur les têtes des manifestants.

Merci. Je préfère les mots – et les gestes – de ceux et celles qui n’attendent pas que les “grands chefs” leur dictent une conduite ajustée aux résultats du jour du CAC-40 ou du Dow Jones.

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La première édition du livre Burning Country – Syrians in Revolution and War se terminent sur des mots qui sont valables bien au-delà de la seule Syrie martyrisée dans toutes ses communautés où des initiatives de démocratie réelle ont pris racine: “Nous espérons que ce livre a démontré qu’il y a des syriens à l’intérieur du pays et en exil qui méritent d’être soutenus. Nous demandons au lecteur de prendre contact avec eux, avec les médias et les travailleurs des milieux de la création, avec les comités et les conseils, en travaillant avec les réfugiés et dans les camps. Les occasions d’apprentissage surgiront de façon naturelle par cet engagement humain. Pour vraiment penser de façon globale – plutôt que d’éviter de penser en se réfugiant derrière de maladroits paradigmes globalisants – il faut agir au niveau local. Plutôt que d’appliquer les vastes récits habituels, nous demandons au lecteur de prêter l’oreille   aux voix s’élevant de la base.”*

Dommage que le livre ne soit pas disponible en français.

*Robin Yassin-Kassab and Leila Al-Shami, Burning Country – Syrians in Revolution and War, Pluto Press 2018

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Ici, le démantèlement tout à fait pacifique de mon décor personnel se poursuit, avec des pistes de solutions qui se profilent à l’horizon. Lors de mon 70e anniversaire, parmi les très beaux messages que j’avais reçus, il y en avait un qui se lisait : Faites ce que vous pouvez, avec ce que vous avez. Auxquels mots j’avais ajouté: Et surtout, avec ce que vous êtes.

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Passant chez le libraire pour des cartons, je tombe sur un livre qui fera peut-être la différence – qui sait?

C’est un petit garçon qui déteste lire…mais il est fou braque des dinosaures. Alors, si mine de rien, je laisse traîner le livre sur le bureau pendant que nous travaillons – je ne sais pas moi, les tables de multiplication, par exemple – et si je ne remarque pas trop l’intérêt qu’il porte au gros plan sur le cétiosaure, disons, jusqu’à ce qu’il pose une question sur sa toute petite tête…

À voir.**

Steve Brusatte – Daniel Chester, Spectaculaires dinosaures,  géants – terrifiants – extraordinaires, éditions Milan 2016

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Solutions? –

Images. Which ones? Those of children that have been terrorized? Those of Bachar El-Assad, strolling through the ruins in order to admire the massacres caused by “his” troops (provided by Iran, notably, and supported by Russian air power). Those of Erdogan and his killers, swaggering with the same message of “Death to Terrorists”? (So useful, that word. Simply say “Terrorist” and you can kill as many innocent people as you like.) Those of Putin, maybe, following an election with a foregone conclusion, and now thinking of eliminating the time limit on his reign? Or the “People” type photos of Macron maybe, posing with his wife in front of the Gandhi mausoleum while a leaden silence falls with the snow on the tents of refugees, and truncheons on the heads of  demonstrators.

Thank you. I prefer the words – and the actions – of those who don’t wait for the “head bosses” to dictate their conduct adjusted to the CAC-40 or the Dow Jones of the day.

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The first edition of Burning Country – Syrians in Revolution and War  ends on words that are valid beyond the sole martyrdom of  every community in Syria where initiatives of true democracy have taken root:

“We hope this book has shown that there are Syrians inside and in exile who are more than worthy of support. We ask the reader to engage with them, with media and creative workers, with the committees and councils, by working with refugees and in the camps. Learning opportunities will arise naturally from such human engagement.In order to truly think globally – rather than to hide from thought behind clumsy globalizing paradigms – it is necessary to act locally. We ask the reader, rather than applying the usual grand narratives, to attend to voices from the ground.”*

(Robin Yassin-Kassab and Leila Al-Shami, p.221.

A pity the book is not available in French.

*Robin Yassin-Kassab and Leila Al-Shami, Burning Country – Syrians in Revolution and War, Pluto Press 2018

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Over here, the totally pacific dismantling of my personal decor proceeds, with possible solutions to my lodging problem profiling on the horizon. At my 70th birthday, among the many beautiful messages I received, there was one that read: Do what you can with what you have. To which words I added: and most of all, with what you are.

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Passing through the bookstore for cardboard boxes, I come across a book that might make the difference – who knows?

This is a boy who hates to read… but is crazy about dinosaurs.  So if I casually leave the book on the desk while we work on – oh, I don’t know, multiplication tables, for instance – and if I don’t pay too much attention to his interest in the close-up on the cetiosaurus, let’s say, until he asks about its tiny little head…

We’ll see.**

Steve Brusatte – Daniel Chester, Spectaculaires dinosaures,  géants – terrifiants – extraordinaires, éditions Milan 2016

 

 

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