Seuils – (varia très variés) –

On me dit que le “seuil de la pauvreté” en France est fixé à 1 015 € par mois. Ah ben, zut ! Un malheureux 55 € de plus, et j’y serais enfin parvenue…C’est vexant. (C’est moins vexant quand il me manque 100 ou 150 € pour y parvenir. Pourquoi, je ne sais pas.Si, je le sais: secrètement, j’aspire à un statut de petite-bourgeoise, comme mon nom l’atteste. Autant l’admettre, la vérité finit toujours par sortir du puits. )

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Curieux: le président des Etats-Unis, avec son glorieux projet d’armer les profs contre les tueurs, ne mentionne pas la nouvelle du prof (armé, justement) à Dalton en Georgie qui s’est enfermé dans sa classe (avec son arme). Pas de morts, pas de blessés, ça doit être pour ça qu’on n’en fait pas une manchette. Le prof (“excellent professeur” selon le proviseur) est inculpé “d’agression aggravée, de port d’arme dans l’enceinte d’un établissement scolaire, menaces de type terroriste et conduite dangereuse.” )

Peut-être qu’il voulait soulever un point important? Au sujet d’excellents professeurs munis d’armes à feu ? Et munis aussi, comme la plupart des gens, d’une vie intérieure complexe, juste sous le seuil des apparences?

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Aux Nations-Unies, pour se détendre des rigueurs des séances harassantes au sujet de tous ces civils bombardés, gazés, chlorinés,  de 100 à 200 personnes ont accepté une aimable invitation à dîner de la part de la Russie. Il paraîtrait qu’ils en ont eu plein la bouche et plein les mirettes – de saumon de Sibérie, de vodka, de danseurs et de chanteurs. Après, mal de crâne ou pas, il a bien fallu reprendre les discussions. Lassant, les discussions.

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Autre chose, ce matin. Oui, plein. Mais il faut que j’aille réparer la boîte postale que le vent a démoli hier soir. Petits hauts, petits bas, espoirs énormes, énormes gouffres, la vie, avec tous ces seuils variés, variables, imprévisibles.

Thresholds – (very varied varia)-

I’m told the “poverty threshold” in France is fixed at 1 015 € per month. Zikes, dammit! A paltry  55 €  more and I would have made it at last…This is vexing. (Much less vexing when I’m 100 or 150 € short of the mark. Why, I don’t know. Yes, I do: I secretly aspire to a petite-bourgeoisie status – as my name demonstrates. Truth will eventually out from the well, may as well admit it.)

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Odd: the President of the United States with his glorious project of arming school teachers doesn’t mention the news about a prof (armed, precisely) in Dalton Georgia who locked himself into his classroom (with his weapon). No dead, no wounded, which must be why it isn’t in the headlines. The prof (“an excellent teacher” according to the director of the establishment) is charged with “aggravated assault, carrying a weapon inside a school establishment, terrorist-type threats and dangerous behavior”).

Maybe he wanted to make a point? About excellent teachers carrying guns? And, like most people, also carrying complex inner lives, just below the threshold of appearances?

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At the United Nations, in order to get some relief from the rigors of those stressful sessions concerning all those bombed, gassed and chlorinated civilians, some 100 to 200 people accepted Russia’s kind invitation to dinner. Apparently they received a mouthful and an eyeful – of Siberian salmon, vodka, dancers and singers. Afterwards, aching skull or not, they had to work their way back to the discussions. So tiring, discussions are.

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Anything else, this morning? Lots. But for now I have to go repair the mailbox  ripped apart by the wind last night. Small highs, small lows, huge hopes, huge chasms, life with its varied, variable, unpredictable thresholds.