Complications

Complications –

Je lis. Je réfléchis. Je me désole ou je me réjouis (les réjouissances ? En état de rêve, souvent, ce qui est bien aussi. Éveillée, les réjouissances sont plus rares, ces jours-ci.) Dire que je ne suis fanatique ni de drapeaux ni d’hommes providentiels n’étonnera personne – du moins, je l’espère.

Ce que j’écris à caractère fictif, je le partage fort peu. Je ne me sens pas investie de mission dans ce domaine, c’est le moins qu’on puisse dire. Les contradictions abondent, partout. Souvent, la vie me fait l’impression d’une pelote de ficelles enchevêtrée  de dix-huit tonnes – et je m’imaginerais pouvoir les démêler ??? Je me débrouille mieux en matière d’ironie que dans les polémiques ou dans les concours de noms d’oiseaux. Pour moi, la fiction c’est l’endroit où je tire sur des bouts de la pelote de ficelles. Parfois j’en trouve un bout assez long pour faire un récit.

La traduction? C’est autre chose. Puisque les traductions que j’effectue ces jours-ci sont à caractère bénévole, je ne traduis pas des textes que je considère offensant, évidemment. Est-ce à dire que je suis d’accord avec chaque mot que je traduis? Non. Je les traduis parce que je considère qu’ils valent la peine d’être partagés pour que d’autres puissent s’appliquer aussi à démêler la pelote de dix-huit tonnes. Souvent, cela conduit à des enchevêtrements supplémentaires. (D’où le fait que la plupart de mes réjouissances ont lieu dans le temps du rêve, ces jours-ci.)

 Question: Que vient faire  la poule dans l’illustration du jour?

Réponse: Outre le fait que la photo me plaisait en cette matinée grise et pluvieuse? Je ne sais pas.

Question: Ou bien il s’agit de toi, d’une sorte de “selfie”, du type “Portrait de moi,  en poule?”

Réponse: Peut-être. Si tu le dis. (En tout cas, de jolis contrastes, ils m’ont plu par cette matinée grise et pluvieuse.)

Complications –

I read. I think things over. I mourn or I rejoice (the rejoicing? In dreams often, which is fine too. Awake, opportunities are much rarer these days). Saying I’m no fanatic of flags nor of providential men won’t surprise anyone – at least, I hope so.

I don’t share my fictional writing much. I don’t feel invested with a mission in that field, to put it mildly. Contradictions abound, everywhere. A lot of times, life feels like a thoroughly snarled eighteen-ton ball of strings – and I should expect to make it smooth again??? I do better with irony than I do with polemics and name-calling. Fiction-writing is the space where I pick at the ball of strings. Sometimes, I find a length long enough to make a story.

Translation? Another matter. Since the translating I do these days is of the no-pay variety, obviously, I don’t translate materials I find offensive. Does this mean I agree with every word I translate? No. It means I think those words are worth sharing so others can work at the snarled eighteen-ton ball of strings too. This often leads to extra snarling. (That’s why most of my rejoicing occurs in dreamtime these days).

Question: What’s the chicken doing as  an  illustration to today’s post?

Answer: Other than  the fact the photo appealed on this grey, rainy morning? I don’t know.

Question: Or maybe it’s you, a kind of “selfie”, as in “Portrait of me as a chicken?

Answer: Could be. If you say so. (Nice contrasts at any rate, they appealed on this grey and rainy morning.)

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