Varia –

Un peu (beaucoup) fatiguée, je décide de prendre les choses doucement ce dimanche après-midi. Exceptionnellement, j’achète une copie de Télérama pour les articles sur la télé, le cinéma, le théatre et les livres.

Et voilà que je découvre que Madame Catherine Millet y a droit à un trois-quart de page pour réitérer son opinion selon laquelle ces dénonciations de viols, harcèlement sexuel et discussions sur le consentement/non consentement relèvent du puritanisme and d’une haine des hommes.

Faisant appel à son “expérience” et à son rôle “d’intellectuelle ayant une force morale”, Madame Millet insiste sur le fait qu’elle ne considère pas que les hommes qui se frottent aux femmes dans le métro commettent un délit, et qu’elle regrette bien “de ne pas avoir été violée pour prouver que du viol, on s’en sort”. Bravo pour elle et son droit de dire (et de faire) ce qu’il lui plaît et d’en informer urbi et orbi.

Cependant, juger acceptable que les hommes se comportent comme le roquet minable de tante Mathilde qui se masturbe contre la première jambe venue, ne relève pas, à mon humble avis, d’une très haute opinion des hommes. (De plus, comme elle le sait bien, il existe des clubs privés où hommes et femmes ont toute liberté de se frotter contre ce qui leur convient le mieux – mais peut-être, pour certains, est-ce moins stimulant que de se comporter comme le minable roquet de tante Mathilde?)

Quant à regretter n’avoir jamais été violée afin the pouvoir dire aux femmes qu’on “s’en sort“, vous m’excuserez mais…est-ce ici que les rires de dérision se déclenchent sur la bande sonore? Depuis quand la définition d’un(e) intellectuel(le) est-elle “quelqu’un qui peut raconter n’importe quoi en bénéficiant d’un large public”? À ce compte, Donald Trump est l’Intellectuel Extraordinaire pour notre époque.

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Il va falloir que je demande à mes voisin si je peux m’installer devant leur télé mardi soir à 20:50 pour le premier des documentaires de Claude Lanzmann sur quatre femmes qui ont vécu l’enfer des camps et des ghettos nazis. Des femmes de qui on peut apprendre des choses vraies sur ce que signifie “se sortir” de désastres physiques et psychiques. Le premier volet de la série sera diffusé le mardi 23 janvier à 20h50 sur Arte, suivi du second à 22h25. Les volets trois et quatre seront aux mêmes heures le 30 janvier. La série est aussi disponible en DVD sur Arte Boutique.

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Le documentaire “ Baska Bir Dag” (Une autre montagne) de Noémi Aubry et Anouck Mangeat, hier soir au cinéma Vertigo de Graulhet, suivi du vernissage de l’expo Zehra Dogan? Un beau et bon moment de partage autour de témoignages de femmes qui en savent long sur la question des choix et de ce que ça veut dire “assumer”.

L’exposition se poursuit jusqu’au 2 février dans le hall du cinéma où tournent en boucle des courts métrages montrant Zehra produisant dans l’urgence et la clandestinité ses témoignages sur les massacres et les exactions contre des civils dont le seul crime est d’être kurdes en Turquie. Ou: vivre (et mourir) des conséquences concrètes des nationalismes identitaires.

Toutes les copies du livre Zehra Dogan Les Yeux Grands Ouverts se sont vendues. Ceux ou celles désirant se le procurer peuvent me contacter ou s’adresser directement à Kedistan.

post-scriptum: et Jakye au cinéma Vertigo? Un énorme merci à toi.

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Varia

A bit (quite) tired, I decide to take it easy this Sunday afternoon. Exceptionally, I buy a Télérama for the articles on tv, film, theater and books.

Lo and behold: Madame Catherine Millet gets three quarters of a page in which to reiterate her views on the puritanical and man-hating business going on around the issues of rape, sexual harassment and consent/absence of consent.

Calling upon her “experience” and her “moral strength as an intellectual” Madame Millet insists on the fact she does not consider men rubbing up against women in the metro an offense, and further states that when she said she regrets never having been raped so she could prove to women you can get over it, she meant every word she said. Hail to her, for her right to say (and do) whatever suits her and to inform urbi et orbi.

However, considering it OK for men to behave like aunt Mathilda’s miserable pug jerking off on your leg doesn’t reflect a very high opinion of men, in my humble opinion. (Besides, as she well knows, there are private clubs where men and women are free to rub whatever they want against whatever or whoever they choose – but maybe, for some, that’s not as much fun as getting off like aunt Mathilda’s miserable pug?).

As for regretting never having been raped so she could tell women to get over it…excuse me, is this where the derisive laughter breaks in on the soundtrack? Since when has the definition of an intellectual been “someone who can say any damn thing he/she chooses before a wide audience “? At that rate, Donald Trump is the Intellectual Extraordinaire for our times.

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I’ll have to ask my neighbors if I can sit in front of the TV on Tuesday night at 20:50 for the first of two documentaries by Claude Lanzmann on four women who lived through the hell of the Nazi camps and ghettos. Women from whom we can learn real things about the meaning of “getting over” physical and psychic disasters. The first of the series will air on Tuesday January 23rd at 20h50 on Arte, the second follows at 22h25. The third and fourth will be televised on January 30th, same time, same station. Also available for purchase on Arte Boutique.

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The documentary “Baska Bir Dag” (Another Mountain) by Noémi Aubry and Anouck Mangeat, last night at cinéma Vertigo in Graulhet, followed by the opening of the Zehra Dogan exhibition? Another fine, strong moment of sharing around the testimony of women who know a thing or two about the question of choices and what it means to take responsibility.

The exhibition continues until February 2 in the entrance of the cinema where you can see three shorts films showing Zehra working under the pressure of emergency and clandestinity to produce her testimonials of the massacres and exactions committed against civilians whose only crime is to be Kurdish in Turkey. Or: living (and dying) because of the concrete consequences of identitarian nationalisms.

We ran out of copies of the book Zehra Dogan Les Yeux Grands ouverts. Those wishing to buy it can contact me or Kedistan directly.

P.S. Jakye at cinéma Vertigo? A huge thanks to you.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

for the first of two documentaries by Claude Lanzmann on four women who lived through the hell of the Nazi camps and ghettos and from whom we can learn real things about “getting over” physical and psychic disasters. The first of the series Tuesday January 23rd at 20h50 on Arte, the second follows at 22h25. The third and fourth will be televised on January 30th, same time, same station. Also available for purchase on Arte Boutique. https://boutique.arte.tv/detail/les_quatre_soeurs

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