
…ou une goutte, peut-être…
J’ai découvert le merveilleux monde du salariat à l’âge de 17 ans. Inversons les chiffres: j’en aurai 71 dans quelques jours et je résiste toujours à mon penchant naturel vers la fainéantise, hantise de l’actuel Président de la république française.
Déjà, dans ces temps reculés, on nous racontait les merveilles de la théorie du “ruissellement” – vous savez, investissez en haut et les bénéfices se feront un plaisir sournois d’échapper aux riches afin de ruisseler jusqu’à l’homme du peuple et sa fidèle compagne. C’était il y a 54 ans, l’actuel Président de la république française n’était pas né encore, ce qui explique peut-être pourquoi lui et son copain Tsipras s’imaginent avoir découvert la poule aux yeux d’or (non, pas au oeufs d’or, aux yeux d’or, comme dans: “Regardez-moi dans les yeux. Vous y verrez l’abondance ruisseler vers vous en ruisselets, en chutes, en cascades…)
L’ennui, c’est que même des fainéants qui font l’effort de combattre leur fainéantise ont besoin de croire que le bonhomme qui leur fait la morale 1) sait de quoi il parle et 2) est crédible.
Malheureusement pour lui, (désolée, Brigitte, je dois le dire) l’actuel président de la république française est un piètre acteur. Car le propre du bon acteur, c’est de faire oublier l’acteur. Si vous pouvez imposer cette corvée à votre fainéantise, observez-le dans l’une ou l’autre de ses allocutions: les pauses, les attitudes, le manque de crédibilité. Non pas qu’il ne se croit pas lui-même, mais ça, même un gamin de trois ans croit dur comme fer qu’il pourra vous convaincre qu’il manquait une grosse poignée au gâteau et que les traces de chocolat autour de sa bouche y sont apparues par enchantement.
Bref, je trouve tellement de leçons instructives dans les aventures de Picsou et elles m’inspirent tellement de pensées fraternelles envers le jeune président de la république française que je les ai carrément empruntées à mon amie Marie. Qui sait? J’y trouverai peut-être des remèdes à ma fainéantise congénitale et la recette magique du ruissellement de l’abondance vers les masses déshéritées – ou de leur ascension vers le sournois ruissellement? Pourvu qu’elles n’y trouvent pas prétexte à une recrudescence de fainéantise, car qui se donnera même la peine d’imprimer la monnaie alors?…
*
…or a drop, maybe…
I discovered the wonderful world of salaried work at the age of 17. Reverse the numbers: I’ll be 71 in a few days and I’m still fighting my natural tendency to sloth, the dread of the present President of the French Republic.
Already in those backward times, we were told about the marvels of the trickle-down theory – you know, invest at the top, and the benefits will trickily escape the rich in order to trickle down to the common man and his faithful companion. This was 54 years ago, the current President of the French Republic wasn’t born yet, maybe that explains why he and his buddy Tsipras figure they’ve discovered the goose with the golden eyes. (No, not golden eggs, golden eyes as in: Look into my eyes. You see abundance trickling down toward you in rivulets, streams, cascades…)
Only problem is: even the slothful fighting their slothful inclinations need to believe that the man lecturing them 1) knows what he’s talking about and 2) is believable.
Unfortunately for his sake (sorry, Brigitte, I have to say it), the current President of the French Republic is a lousy actor. If you can force your slothful nature to put up with the strain, watch him during any one of his speeches: the pauses, the attitudes, the lack of credibility. Not that he doesn’t believe every word he says, but at that rate, even a three year old is convinced he’ll have you believe there was a fistful missing on the cake and that the chocolate around his mouth appeared out of nowhere.
In short, I’m finding so many instructive lessons in Scrooge McDuck’s adventures and they inspire in me so many fraternal thoughts for the young French President that I’ve borrowed the magazine from my friend Marie. Who knows? Maybe I’ll find remedies in it for my congenital sloth and the magical formula for the trickling down of abundance on the deprived masses – or their collective rise toward the tricky trickling? As long as this doesn’t lead them to an increase in slothful behavior because who’ll bother even printing the money then?