Une journée dans l’entretemps/A day in the meanwhile

Une journée dans l’entretemps

S’il fallait croire chaque méchanceté dite à son sujet et interpréter chaque silence comme un abandon, on en viendrait à douter de son propre droit à l’existence. (Ce qui, je m’empresse de le dire, n’est pas mon cas.)

N’empêche. Un jour de forme plus que relative, j’ai dessiné ce petit truc qui dit: je rigole de moins en moins et je souris de plus en plus. Qui peut aussi se lire: je souris de plus en plus et je rigole de moins en moins. Au choix.

Le petit truc trône dans la cuisine à côté du samovar miniature. Inutiles, tous deux.

L’inutile est parfois d’un grand bienfait.

*

Journée d’entretemps. Je pense à Simone Veil (non, je ne veux ni lire ni écouter Monsieur Macron  s’écouter parler à son sujet.) Je relis des extraits des mémoires de Nadejda Mandelstam. Ma copie de Hope Against Hope* se désagrège de vieillesse. Je lui procure des  soins d’urgence.

Et je révise une de mes nouvelles, mot après mot après mot.

*

A day in the meanwhile

If you had to believe every nastiness said about you or interpret every silence as a sign of abandonment, you’d  come to doubt your very right to exist. (I hasten to add this is not my case.)

Nonetheless. On a day of more than relative bad form, I once doodled a little something that says: I laugh less and less and I smile more and more. You can also read it as: I smile more and more and I laugh less and less. Your choice.

The little something is enthroned in the kitchen next to a miniature samovar. Useless, the both of them.

Sometimes, there’s great benefit to be had from the useless.

*

A day in the meanwhile. I think of Simone Veil (no, I don’t want to read or listen to Monsieur Macron listening to himself talk about her.)  I re-read excerpts of Nadezdha Mandelstam’s memoirs. My copy of  Hope Against Hope is falling apart from old age. I give it emergency aid.

And I revise one of my stories, word after word after word.

*Nadezdha Mandelstam, Hope Against Hope, translated by Max Hayward, Penguin Books 1975

 

 

 

Leave a comment