Les jours où ça coince très fort

Oui, je préférerais, et de beaucoup, écouter le chant des oiseaux et faire pousser des fleurs. Écrire des textes légers, ironiques et enjoués, parce qu’on a tant besoin de légèreté et d’insouciance. Avoir un amour à moi aussi, qui résiste aux cahots. Oh oui, c’est ce que j’aimerais. Mais en amour comme pour tout le reste: le vrai est inimitable. Dans le vrai, même les couacs sont permis. Dans le faux…

Lecture en français, en coulisse: Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo d’abord, et maintenant, Charlotte Delbo La vie retrouvée  par Ghislaine Dunant.

Que les mémoires sont courtes.

En anglais: Finnegans Wake de James Joyce. Pour les passages où il n’est plus question du tout de réfléchir, le flot emporte tout. (Il en existerait une traduction en chinois. Alors là, pour ce qui serait de quitter les rives du connu…)

Chaque jour, il y a, bien sûr, une part de volontarisme à privilégier. Tenir bon, maintenir le cap.  Les états d’âme fluctuent, après la pluie vient… et cetera. Il n’empêche. J’aimerais croire que tout ce que j’ai imaginé quand j’imaginais la France ne se dissoudra pas dans des images grotesques de mensonges cyniques et assumés, avec variations contemporaines sur de vieux thèmes éculés. La vie qui avance, quoi, vers plus de vie, pas moins. Où hommes, femmes, enfants, animaux, fleurs et petits oiseaux ne soient pas juste “bons pour la casse au profit de la caisse”.

Rêvons toujours, rêvons, rêvons.

 

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