The Silent Ones/Les silencieux

In every classroom, in every assembly. Others stand and shine, or shout and disrupt. They keep quiet. Keep their own council. As unremarkable as the ground on which you stand.

On rare occasions, they offer you a glimpse into their inner world. It may seem like nothing but a passing remark. It speaks volumes. “I like poetry,” a young boy says – and you can rest assured no one in his environment sees any value in something so useless.   (You can’t eat it, you can’t pay the rent with it, you can’t hope to win the lottery with it either).

Others say nothing. They listen. Listen some more. On occasion, they smile or hold your eye.

Often when I’m writing, I think of them. They will never read me? Who knows – plus, it’s not what matters most.

***

Les silencieux

Dans chaque classe, dans claque assemblée. D’autres se lèvent et brillent. D’autres encore crient et dérangent. Eux se tiennent cois. N’en pensent pas moins. Aussi peu remarquables que le sol sous vos pieds.

En de rares occasions, ils vous offrent un aperçu de leur monde intérieur. On peut n’y voir qu’une remarque sans importance. Elle en dit long. “J’aime la poésie,” dit un jeune garçon – et, soyez en  certain,  personne dans son entourage  ne trouve  la moindre valeur à une chose aussi inutile. (On ne peut pas la manger, on ne peut pas s’en servir pour payer le loyer, on ne peut pas espérer gagner la loterie avec non plus).

D’autres ne disent rien. Ils écoutent. Écoutent encore. Parfois, ils sourient ou retienent votre regard.

Souvent lorsque j’écris, je pense à eux. Ils ne me liront jamais? Qui sait – de plus, ça n’est pas le plus important.

 

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