Bon. Je ne sais pas comment font les psychologues professionnelles. Moi qui n’en suis pas une, je sais que cet après-midi, après le dernier passage chez moi d’un jeune et de sa misère on ne peut plus réelle et désolante, j’ai ressenti un besoin féroce de soleil et de fleurs.
Ça tombait bien: le soleil était au rendez-vous et le fleuriste du coin voulait bien nous faire croire au printemps. Et hop – 2€50 – et que je t’embarque la barquette de primevères et que je lui fasse prendre la pose sur tous les rebords de fenêtre entre la place et chez-moi.
On fait du mieux qu’on peut avec ce qu’on a. Comme je disais au jeune en question, j’aimerais bien faire surgir une porte miraculeuse au milieu du mur, mais je n’ai pas ce talent. En attendant? Courage, larmes, rires, découragements, reprise, encore plus de courage et la vie, la vie, la vie.
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Well, I don’t know how professional psychologists manage. I’m not one of them, all I know: this afternoon after the last stop at my place of a young man and his real and distressing misery, I experienced a ferocious need for sunshine and flowers.
As luck would have it the sun was out and the corner florist wanted to make us believe in spring. So hup! Two euro and fifty centimes, grab the container of primroses and have it pose on every window sill between the square and my place.
You do the best you can with what you’ve got. As I said to the young man, I’d love to make a miraculous door appear in the wall, but I have no such talent. In the meantime? Courage, tears, laughter, despondencies, next round, more courage and life, life, life.