Un 25 décembre parmi d’autres

Des amis nous prêtent leur maison pour que parents et enfants puissent passer un bon moment ensemble. Cadeaux, repas, jeux…et conversations pour évoquer des passés compliqués et des avenirs possibles, mais difficiles eux aussi.

Joies et tristesses, mêlées comme ce ciel entre éclaircies et giboulées. Chemins d’exils, choisis ou imposés. Chuchotis des uns, angoisses ou espoirs des autres, impatience, inconscience, moments de franche amitié et de colères partagés, aussi.

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“Il s’arrêta et regarda la tache brillante. Comme s’il suffisait de soulever un couvercle pour que la lumière du  jour fit irruption dans la chambre. Je tournai la tête vers la fenêtre. Les branches verdoyantes et frémissantes, les gouttes d’argent déposées sur les feuilles, la danse souple et onirique des ombres sur la lucarne, l’immensité de l’azur qui, tout à la fois, vous enveloppe et vous emprisonne… Dans les rares instants où brille le soleil nordique, le monde entier scintille, se métamorphose, sourit.“*

J’interromps cette citation sur le sourire, en souvenir d’Apollinaire et de la joie  – celle qui venait toujours après la peine.  Une grâce que je nous souhaite à tous, aussi souvent que possible.

*Asli Erdogan, Les oiseaux de bois, récits traduits du turc par Jean Descat, Actes Sud, 2009

 

 

 

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