“À marée haute, je suis montée, la tête est pleine mais le coeur n’a pas assez.” Paroles tirées d’une chanson écrite par Lhasa de Sela et Riad Malek.
Retour à la ville. Difficile, semé d’embûches. L’histoire que j’écris, rétive, exigeante. Autour de moi, les piles de livres et de documents s’écroulent. Appels, appels sur téléphone défaillant, le signal se perd au milieu d’une phrase, d’un mot, d’une information vitale.
Ces mots lus hier soir, tirés de La douce vie des fées des eaux de Françoise Morvan: “Ce qui est essentiel, et pourrait se montrer encore à l’aide de plusieurs contes, c’est que l’influence bénéfique des sirènes au coeur doux finit toujours par avoir le dessus – mais il faudrait préciser aussitôt qu’elles ne triomphent que pour perdre : Chance et bonheur à vous, et moi de même, ce sont les derniers mots de la sirène du pays vannetais au moment de partir…”
Chance et bonheur à nous, malgré tout, malgré tout. La gentillesse n’a pas la cote, raison de plus pour l’apprécier.
Et hop, clop et pataclop, le jour avance, il faut en faire autant.