Le poème et le texte sont d’André Markowicz et se trouve sur sa page Facebook. J’espère qu’il ne m’en voudra pas de les reproduire et de les partager ici pour en garder une trace personnelle (un peu plus) permanente:
Temporise, reste à la lisière :
j’ai suivi ton lièvre de lumière
sur le tulle de la vitre, sur — comment dois-je l’appeler ? — le mur
et la porte. C’est un souffle pur
de son origine, une matière
égareuse, pas un feu follet.
Si c’est arrivé, c’est qu’il fallait.
J’ai des taches d’or sur la rétine
et les arbres sont d’argent doré.
Je ne saurai pas me séparer.
Reste un mot tant que je t’imagine,
— tu m’éloignes par des voix perdues :
si l’écho me touche, tu me tues.
repris 25-26 août 16.
*
“Un autre texte de ma “résidence”, et, là encore, en fait, j’ai fini quelque chose qui restait en brouillon depuis des mois. C’est venu d’un mot que je ne connais pas en français : vous savez, les petites taches de lumière, soudain, qui virevoltent dans une chambre, de reflet en reflet, en russe, ça s’appelle “zaïtchik”, littéralement, “un petit lièvre”. Et, là encore, une “aube”.”
André Markowicz
André Markowicz