Bescherelle toi même

Le 24 août 1875, à l’Institution de Demoiselles Dirigée par Mlles Pucheu-Granet en la ville de Pau, Mlle C. Cheyrouze de la 1ère Classe 2e Division recevait, en guise de 1er Prix d’Instruction Religieuse, un ouvrage de Bescherelle,  Histoire des Marins Illustres de la France de l’Angleterre et de la Hollande. 

L’auteur y débute son florilège de grands hommes avec le nom de Georges Anson, amiral anglais (1697-1762).  Parmi ses hauts faits d’armes: une razzia sur la ville de Païta au Pérou durant laquelle, trois jours durant, les hommes d’Anson vidèrent maisons et douane de leurs trésors. Bescherelle ajoute: “Des esclaves nègres, qui n’avait pas fui, espèces d’animaux appartenant au premier qui s’en saisit, aident à enlever les richesses de leurs anciens maîtres.” Et tope-là sur la mission salvatrice de l’homme blanc.

Plus loin dans le texte, les choses vont bien mal pour Anson et ses valeureux acolytes. Mais le grand homme est là pour leur remonter le moral: “Ce n’est point en nous croisant les bras pour pleurer comme des femmes, leur dit-il, que nous sortirons d’ici.” Et tope-là les filles, avec un petit mouchoir en baptiste en prime.

L’histoire n’a pas conservé trace de ce que fit l’élève C. Cheyrouze de ses nobles et valeureuses paroles d’instruction religieuse. Ni de son comportement envers la cohorte des petites pleureuses aux bras croisés de la 1ère Classe 2e Division, d’ailleurs.

Bescherelle termine son propos sur Anson avec ces mots: “Il ne connaissait ni les hommes ni la société ; aussi a-t-on dit de lui qu’il avait fait le tour du monde, et qu’il n’y était jamais entré.”

Le florilège se poursuit avec les hauts faits de Jean Bart (1650-1702) ; leur lecture sera pour un autre jour.

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